Placements 2025 : les SCPI résistent aux turbulences économiques et restent un pari rentable pour les investisseurs à long terme

En 2024, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ont continué à séduire les épargnants français grâce à des rendements attractifs. Avec une performance moyenne de 4,72 %, elles se positionnent comme une alternative sérieuse aux fonds euros, dont le rendement reste inférieur. Les SCPI, intégrées dans des contrats d’assurance vie ou des Plans d’Épargne Retraite (PER), permettent aux investisseurs de profiter des avantages de l’immobilier sans les contraintes de gestion directe. Toutefois, il convient de se demander si cette tendance perdurera en 2025, notamment face aux fluctuations du marché immobilier et aux variations de prix des parts.

Les SCPI, un placement prisé par les épargnants

Les SCPI, en tant qu’actifs immobiliers, occupent une place de choix dans les contrats d’assurance vie et les PER. En 2024, pas moins de 3,5 milliards d’euros y ont été investis, illustrant l’engouement des épargnants pour ce type de placement. Le principal attrait des SCPI réside dans leur capacité à offrir des rendements stables sur le long terme, tout en étant accessibles grâce à un ticket d’entrée modulable selon les contrats. Cette stabilité est renforcée par le fait que les SCPI permettent de diversifier son patrimoine immobilier sans subir les tracas liés à la gestion locative.

Les épargnants sont attirés par la possibilité de bénéficier des avantages de l’immobilier tout en déléguant la gestion à des experts. Cependant, il est important de noter que les SCPI prélèvent souvent des frais à l’entrée, généralement compris entre 8 et 10 %, ce qui nécessite un investissement à long terme pour les amortir. Comme le souligne Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr, il est recommandé d’avoir un horizon d’investissement d’au moins huit ans pour profiter pleinement de ces avantages.

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Comparatif des rendements des SCPI en 2024

En 2024, les rendements des différentes SCPI ont varié en fonction de leur stratégie et de leur secteur d’activité. Par exemple, la SCPI Transitions Europe a enregistré un rendement impressionnant de 8,25 %, tandis que Corum Origin et Cœur d’Europe ont affiché des performances respectives de 6,05 % et 6,02 %. La SCPI Sofidy Europe Invest, quant à elle, a offert un rendement de 5,20 %. Ces chiffres démontrent la capacité des SCPI à générer des rendements compétitifs, bien supérieurs à ceux des fonds euros.

Il est intéressant de noter que les SCPI diversifiées ont été particulièrement performantes en 2024. Selon Pierre-Antoine Burgala, directeur général d’Iroko, ces SCPI ont su se positionner sur des secteurs attractifs, ce qui leur a permis d’offrir des taux de distribution moyens allant jusqu’à 5,8 %. Cependant, cette performance ne doit pas occulter les variations de prix des parts, certaines catégories de SCPI ayant subi des baisses de prix en 2023, impactant ainsi leur rendement global.

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Impact des fluctuations du marché immobilier sur les SCPI

Le marché immobilier a connu des turbulences ces dernières années, et les SCPI n’y ont pas échappé. En 2023, le prix de part moyen des SCPI a diminué de 4,9 %, ce qui a influencé les rendements affichés. Selon l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), 24 % des SCPI ont vu leur prix de souscription baisser, tandis que 11 % l’ont réévalué à la hausse. Les SCPI de bureaux ont été particulièrement touchées, avec une réduction de prix de 7,1 %.

Face à ces fluctuations, il est essentiel pour les investisseurs d’examiner attentivement le patrimoine des SCPI avant de s’engager. Les SCPI qui ont constitué leur patrimoine entre 2012 et 2021, notamment dans le secteur des bureaux, peuvent être plus exposées aux risques. Il est donc crucial de diversifier son portefeuille et de s’assurer que les actifs immobiliers sont bien répartis pour limiter les risques de perte en capital. Comme le souligne Faïz Hebbadj, président de Norma Capital, un portefeuille diversifié permet de contenir le risque grâce à des investissements dans un grand nombre d’immeubles à faibles tickets moyens.

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Le rôle du délai de jouissance dans le rendement des SCPI

Le délai de jouissance joue un rôle clé dans la stratégie d’investissement des SCPI. Ce délai, qui correspond à la période entre l’investissement initial et la perception des premiers dividendes, peut varier de 3 à 9 mois. Pendant cette période, l’argent investi ne génère pas de revenus, ce qui peut influencer le rendement global. Néanmoins, un délai de jouissance plus court peut augmenter le rendement affiché la première année, comme l’illustre l’exemple de la SCPI Iroko Zen, où un délai de trois mois a permis d’atteindre un rendement de 7,32 %.

Les investisseurs doivent donc prendre en compte ce paramètre lors de leur décision d’investissement, notamment si les loyers perçus doivent financer d’autres projets tels qu’un crédit immobilier. Un délai de jouissance bien géré peut également permettre aux SCPI, notamment les plus jeunes, de booster leur rendement grâce à une collecte dynamique et à une gestion efficace des fonds. Il est donc primordial de bien comprendre les implications de ce délai avant de s’engager dans l’achat de parts de SCPI.

Face aux nombreux avantages offerts par les SCPI, les épargnants doivent rester vigilants face aux fluctuations du marché immobilier et aux variations des rendements. Les SCPI diversifiées et jeunes semblent avoir un avenir prometteur, mais il est essentiel d’examiner attentivement chaque opportunité d’investissement. Quel sera l’impact des conditions économiques actuelles sur les performances futures des SCPI, et comment les épargnants peuvent-ils s’adapter pour optimiser leur portefeuille en 2025 ?

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