Dans une usine située près de la ville de Cholet, à une cinquantaine de kilomètres de Nantes, dans l’ouest de la France, de grands blocs d’argile sont façonnés, séchés et finalement cuits dans un four à 1 000 degrés. Ces blocs de construction en terre cuite sont ensuite expédiés à des entreprises de construction.
Le propriétaire de l’usine, Bouyer Leroux, est le premier fabricant français de matériaux de construction en terre cuite et devrait profiter de la reprise économique provisoire du pays. Toutefois, une dynamique clé pourrait freiner la croissance, malgré le redressement de l’économie : des difficultés de recrutement.
Manque de main-d’œuvre, mais un taux de chômage élevé
La situation actuelle pour embaucher des ouvriers qualifiés et non qualifiés est difficile, car il existe un déséquilibre entre l’offre et la demande. Même en France, où le taux de chômage est supérieur à 9 % et parmi les plus élevés d’Europe, un nombre croissant d’entreprises se plaignent du manque de main-d’œuvre qualifiée, selon l’Institut national de la statistique du pays.
Voici une vidéo expliquant cette pénurie d’ouvriers :
Cette inadéquation entre les besoins des entreprises et les compétences disponibles, un phénomène qui touche de nombreuses régions de la zone euro, pourrait nuire à la reprise économique naissante de la France.
Les entreprises face à un manque de personnel
Cet été, Bouyer Leroux, qui emploie 1 400 personnes en France et augmente ses revenus de 10 % par an, a dû repousser ses délais de livraison en raison du manque de personnel de maintenance sur ses sites de production.
C’est une préoccupation partagée par les décideurs. Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré le mois dernier à un groupe de journalistes que la question des compétences est le problème économique le plus important en France. Selon un rapport publié en juillet par la banque publique d’investissement Bpifrance, neuf entreprises de taille moyenne sur dix rencontrent des difficultés de recrutement.
