Lors de la visite du président turc en France, Emmanuel Macron a saisi cette occasion pour parler des droits de l’homme. Il a aussi proposé à Recep Tayyip Erdogan, à défaut d’une intégration à l’Union européenne, un partenariat.
Une main tendue d’Ankara
Après le coup d’État manqué qui a eu lieu en juillet 2016 et la purge qui a suivi, la majorité des chefs d’État européen avaient laissé entendre qu’ils doutaient de la possibilité d’une adhésion de la Turquie. La dérive autoritaire d’Ankara avait poussé en septembre 2017 la chancelière allemande Angela Merkel alors en pleine campagne électorale à déclarer que l’arrêt des négociations serait sans doute une bonne alternative.
Recep Tayyip Erdogan, en venant à Paris, cherchait donc à sortir de son isolation diplomatique. Il comptait sur Emmanuel Macron qu’il qualifie « d’ami » pour réussir à relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Le président français a cependant exprimé ses regrets et observé qu’« Il est clair que les évolutions récentes et les choix de la Turquie ne permettent aucune avancée du processus engagé ».
Un partenariat à défaut d’une intégration
Emmanuel Macron a abordé lors de leurs entretiens les manquements aux droits de l’homme observés en Turquie. Il s’est inspiré de cas d’arrestations de figures comme Osman Kavala, de journalistes et de dirigeants d’ONG pour illustrer ses propos. Le président français a par contre proposé à son homologue un partenariat.
Ce partenariat pourra servir de lien entre l’Europe et la Turquie en attendant qu’un changement soit observé. Le président turc juge en effet que les conditions actuelles ne sont pas optimales pour qu’on parle d’adhésion. Cette offre n’a pas ravi Erdogan dont le point de vue est différent. Il juge cette solution trop vague. Pour lui, la demande d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, datant de 1963, n’a que trop duré.
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