La Palestine veut Jérusalem Est comme capitale, annexée par Israël en 1967 et Israël veut la totalité de la ville comme capitale. Jérusalem, ville sainte, cité symbole, est au cœur d’enjeux politiques, diplomatiques et religieux depuis 60 ans. On comprend pourquoi la décision unilatérale de Trump fragilise grandement la situation régionale.
Jérusalem, ville de diversité religieuse
Jérusalem est une « ville-monde » qui concentre en son sein trois religions monothéistes. Sa situation de ville carrefour a poussé la communauté internationale à s’intéresser à elle. La SDN l’a fait après la première guerre mondiale, suivie de l’ONU après la seconde. Élément important du conflit israélo-palestinien, la ville sainte cristallise l’attention et se retrouve au centre du droit international.
La division de Jérusalem en deux à un moment donné, n’a toujours pas réussi à apaiser les tensions. Peut-être parce qu’Israël avait fini par annexer la partie réservée à la Palestine au nez et à la barbe de la communauté internationale ? De toutes les façons, Jérusalem est un véritable panier à crabes.
Une difficile appropriation unilatérale de Jérusalem
Intercalée entre deux États, il est très difficile de l’attribuer à l’une des deux nations. Aussi bien Palestiniens qu’Israéliens y vivent, deux populations aux liens extrêmement étroits. Dans ces conditions, comment en faire la capitale d’un seul État ? Cette ville il y a plus d’un siècle n’a jamais été un enjeu politique ou stratégique. Il ne s’agissait que d’une cité paisible au sein de laquelle évoluaient des gens ayant de profonds liens historiques.
L’attribution de cette ville à Israël par Trump est contestée par les Palestiniens qui croient que leurs droits sur la ville finiront tôt ou tard par être reconnus. Quand l’on sait la haine qui existe, véhiculée hélas par des mouvements extrémistes, il y a lieu de s’interroger.
Ces droits peuvent-ils triompher juste par la force des choses, sans passer par des conflits sanglants ?