Défiant les conventions du recrutement, un métier méconnu offre des possibilités d’emploi illuminantes même pour ceux sans qualification formelle, enrichissant les candidats avec des rémunérations attractives. Pourtant, ce métier connaît une pénurie alarmante de candidatures. Qu’est-ce qui freine la progression vers ce domaine lucratif?
Univers méconnu : des rémunérations alléchantes sans diplôme
Bien souvent, la recherche d’un emploi en France peut se montrer impitoyable pour les individus dépourvus de qualifications. Néanmoins, il subsiste des professions où la Fiat Lux de l’emploi s’illumine malgré l’absence de diplômes. On y retrouve des secteurs aussi divers que le bâtiment et travaux publics, la sécurité, les services à la personne et l’hôtellerie-restauration. Si l’ambition et la détermination sont au rendez-vous, l’accès à ces postes semble possible, même sans un background académique solidifié.
Les propos de l’expert
Godefroy Jordan de Headhunting Factory, enthousiaste, rebondit sur cet élan en soulevant un point néanmoins crucial : « Malgré des opportunités sans qualifications requises, l’accessibilité à des métiers garantissant dès leur entrée des rémunérations appréciables, devient un défi de plus grande envergure ». Cependant, l’univers professionnel français fourmille d’exceptions, d’opportunités atypiques où se cachent des salaires compétitifs.
Zoom sur le métier du cordiste
Au sein de ces exceptions, émerge un métier particulier: le cordiste. Cette profession demande certes un certain aplomb, l’habitude du vertige, mais elle offre également un salaire séduisant. Les cordistes sont des experts prisés pour leurs savoir-faire en travaux en hauteur. Ils sont le plus souvent sollicités dans les grandes agglomérations, ou les chantiers aériens foisonnent.
Le cordiste est omniprésent dans divers domaines : du nettoyage d’équipements à la restauration de bâtiments, en passant par l’installation de filets de protection ou le montage de structures métalliques. Bien que quelques cordistes détiennent un bac professionnel, la majorité n’a pas de diplôme spécifique. En revanche, une certification professionnelle est requise, obtenue généralement grâce à des entreprises comme Ouest Accro, Altipol, ou SPIE qui gèrent leur formation en interne.
Une progression remarquable: hausse de 30% entre 2019 et 2023
Selon Headhunting Factory, l’industrie du cordiste a connu une expansion impressionnante, avec une augmentation d’emplois de 30% entre 2019 et 2023. Ces chances d’emploi sont principalement offertes dans les secteurs du bâtiment et de la maintenance immobilière.
Un métier pénurique
Cependant, malgré la croissance constatée, les entreprises peinent à recruter. Comme l’explique Godefroy Jordan, « En raison de la rigueur de la profession, les cordistes sont rares sur le marché. C’est un poste en famine d’effectifs ». De ce fait, les entreprises cherchent à attirer des profils ayant une expérience dans la maintenance technique ou l’événementiel, où ils ont déjà eu l’opportunité de manier les hauteurs, tels que l’installation de gradins.
Au lieu de se limiter à la tape redoutée des diplômes, ne pourrait-on pas envisager des alternatives pour intéresser un plus grand nombre à ces professions moins conventionnelles mais rémunératrices? Y a-t-il des moyens de rehausser l’attrait de ces métiers auprès des travailleurs potentiels ? Est-il concevable de revoir nos idées préconçues sur l’accès à l’emploi, en se concentrant davantage sur l’audace et la bravoure, plutôt que sur la qualification formelle ?