Les consommateurs sont de plus en plus informés sur les impacts de leur alimentation sur leur santé. L’une des principales préoccupations reste la consommation excessive de sucre. Les producteurs de boissons se sentent ainsi poussés à modifier leurs recettes. Rencontre avec la boisson populaire qui a réussi ce pari.
Une consommation de sodas toujours forte en France
Selon les données de l’Inserm, chaque français consomme en moyenne 50 litres de sodas annuellement. Malgré l’augmentation de leur prix en 2018, la popularité de ces boissons sucrées et gazeuses n’a pas fléchi. Les consommateurs adorent le goût et la sensation rafraîchissante de ces boissons, en dépit des alertes sanitaires sur leur potentiel impact négatif sur la santé, tels que l’obésité et le diabète.
La course à la baisse de sucre
C’est un fait bien connu que ces boissons sont souvent très riches en sucre. En conséquence, de nombreuses marques se sont lancées dans la production de variantes « Light » ou « Zéro », le tout en essayant de maintenir le goût que les consommateurs apprécient tant. Mais quel est l’impact de cette tendance sur les boissons traditionnelles ?
Renouvellement de la recette : le cas de Pepsi
Pepsi, l’éternel rival de Coca-Cola, a entrepris une refonte de la recette de sa boisson phare, le « Pepsi Max ». Le changement est visible dès la première lecture de l’étiquette : la teneur en sucre a considérablement diminué. De 36 grammes par canette de 33 cl, elle est passée à 15 grammes. En d’autres termes, cette nouvelle formule de Pepsi contient désormais deux fois moins de sucre que le Red Bull Cola et le Breizh-Cola.
Changement de recette : pas seulement une question de sucre
La réduction du sucre n’est cependant pas sans conséquence sur la composition globale de la boisson. Pour compenser la perte de saveur sucrée, Pepsi a du avoir recours à des produits de synthèse et à des édulcorants. En particulier, la sucralose et l’acésulfame K font désormais partie des ingrédients. Ces additifs sont actuellement l’objet d’études médicales concernant leur possible impact négatif sur la santé.
Tandis que la recette de Pepsi s’est renouvelée, d’autres marques suivent le pas. Par exemple, la boisson iconique Dr Pepper a également revu ses taux de sucre, le faisant passer à 22 grammes par canette.
Un pari risqué ?
Il est évident que l’évolution des habitudes de consommation impose aux marques de se renouveler pour rester compétitive. Néanmoins, la question demeure : ces nouvelles formules seront-elles assez convaincantes pour maintenir une base de consommateurs fidèles ? La transition vers des boissons moins sucrées est-elle une réelle solution ou ne fait-elle que remplacer un problème par un autre ? Quelle sera la prochaine étape dans l’évolution des boissons gazeuses et sucrées ?