En ce moment, ceux qui défendent les loups sauvages mènent une guerre sans merci contre ceux qui veulent les abattre. Une requête relative à l’abattage des loups en France devant le Conseil d’Etat a été déposée ce lundi 29 juillet. Le dossier est très compliqué…
De nouvelles mesures
C’est un sujet qui fait polémique au sein de la population. Quel avenir faut-il réserver aux loups sauvages ? Un texte semble trancher la question. En effet, les Ministres de la transition écologique et de l’agriculture viennent d’officialiser un texte via un arrêté datant du 26 juillet. On constate un relèvement du plafond des prélèvements autorisés.
Ainsi, en 2018, il était possible d’abattre 10 % de la population des canidés. Le seuil est dorénavant de 17 %. Il existe encore, comme c’était déjà le cas, un seuil de majoration de 2 % si le quota est atteint avant la fin de l’année. L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) recense actuellement 530 loups, et l’abattage pourrait ainsi atteindre les 90 animaux dès l’année prochaine.
Une épineuse question
Les éleveurs ovins notamment saluent l’initiative ministérielle. En Aveyron, ils sont nombreux à perdre régulièrement des bêtes à cause des loups. Ils sont satisfaits de cet arrêté qui facilite également les tirs de prélèvement dans les communes où les prédations sont récurrentes et importantes, ainsi que dans les zones considérées comme difficilement protégeables. Pour eux, c’est un début de prise de conscience.
Mais les défenseurs des loups ne sont pas d’accord et ont commencé à manifester. Les membres de l’ASPAS notamment condamnent cet arrêté et rappellent que le loup est une espèce protégée par la convention de Berne de 1979 et par la directive européenne habitat-faune-flore de 1992. Selon une étude scientifique datant de 2017, il faudrait 2 500 loups sur le territoire français pour assurer la longévité de l’espèce. Et on en est loin…
On le comprend, le sujet des loups est très compliqué. Pour l’instant, les autorités publiques ont tranché en faveur des éleveurs. Affaire à suivre…