Deux journalistes de Reuters emprisonnés au Myanmar pour leurs reportages sur la crise Rohingya ont été libérés. Wa Lone, 33 ans et Kyaw Soe Oo, 29 ans, ont été libérés après une amnistie présidentielle. Ils ont passé plus de 500 jours en prison à la périphérie de Yangon.
Ils avaient été reconnus coupables en vertu de la loi sur les secrets officiels et condamnés à sept ans de prison en septembre 2018. Leur emprisonnement a été perçu comme une atteinte à la liberté de la presse et a soulevé des questions sur la démocratie au Myanmar. En quittant la prison, Wa Lone a déclaré qu’il ne cesserait jamais d’être journaliste. Les deux hommes ont des familles avec des jeunes enfants. La femme de Wa Lone, Pan Ei Mon, n’a découvert qu’elle était enceinte qu’après l’arrestation de son mari.
Ils ont gagné la bataille, mais pas la guerre
Il y avait des scènes chaotiques lorsque les journalistes ont été libérés. C’était un dossier de presse relatant deux des seins. Cela a été un problème majeur pour de nombreux journalistes birmans. Ils craignaient eux aussi de se retrouver en prison, si les autorités n’aimaient pas ce qu’ils écrivaient.
Ci-dessous les détails de cette nouvelle en anglais :
Les journalistes de Reuters sont peut-être maintenant libres, mais le gouvernement les a regardés croupir en prison pendant 18 mois. Durant cette période, les autorités ont arrêté davantage de journalistes et de militants, ce qui a suscité de vives inquiétudes quant à l’orientation future du pays.
Sur quoi enquêtaient-ils ?
Les deux sont des citoyens du Myanmar qui travaillaient pour l’agence de presse internationale Reuters. Ils avaient rassemblé des preuves sur les meurtres de 10 hommes Rohingya par l’armée dans le village d’Inn Din, dans le nord de Rakhine, en septembre 2017.
Ils ont été arrêtés avant la publication du rapport, après avoir reçu des documents de deux policiers qu’ils avaient rencontrés dans un restaurant pour la première fois. Au cours du procès, un témoin de la police a déclaré que la réunion du restaurant avait été conçue pour piéger les journalistes.