Le Premier ministre français, Édouard Philippe, a promis de restaurer l’unité nationale après les violences qui ont éclaté lors d’un quatrième week-end de manifestations. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc samedi, le dernier jour des manifestations des gilets jaunes contre la hausse des taxes sur les carburants et le coût de la vie élevé.

Près de 1 000 personnes ont été placées en détention, les dégradations ayant été plus nombreuses qu’une semaine auparavant. Les discussions avec les manifestants pacifiques doivent continuer, a déclaré M. Philippe. Il a ajouté qu’aucune taxe ne devrait mettre en péril l’unité nationale.

Qu’est-ce qui s’est passé samedi ?

Environ 1250 000 personnes ont pris part à des marches à travers le pays samedi, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Près de 90 000 personnels de police ont été déployés, dont 8 000 à Paris, où 12 véhicules blindés ont également été utilisés.

Voici les déclarations de M. Philippe concernant les manifestations :

Environ 10 000 personnes auraient manifesté dans la capitale d’après les services, où les scènes ont été les plus destructrices. Des fenêtres ont été brisées, des voitures brûlées et des magasins pillés. On peut voir dans des vidéos des manifestants touchés par des balles en caoutchouc, y compris au visage. Au moins trois membres de la presse figuraient parmi les victimes.

Quel avenir pour Macron ?

Le gouvernement français est soulagé que ses pires pressentiments concernant les manifestations ne se fussent pas produits, à savoir la mort de manifestants. Il y a cependant eu des violences à Paris, aux conséquences économiques plus importantes que la semaine passée.

La nouvelle tactique employée par la police, occupant rapidement du terrain autour des lieux sensibles et n’hésitant pas à procéder à des arrestations, n’a pas porté de bons fruits, les principaux casseurs de fin de journée ayant pu rester libres et la racaille piller tranquillement des quartiers périphériques. C’est donc un faux soulagement pour le président Macron, et il devra s’inquiéter du futur. Il doit savoir qu’il devra intervenir rapidement avec des idées susceptibles de satisfaire les plus modérés des gilets jaunes, s’il y en a.

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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