Plus de journalistes ont été tués en Afghanistan cette année que dans tout autre pays. Même si les reporters de guerre veulent tous être sur les lieux, les médias sont sous pression afin de s’assurer de la sécurité de leurs journalistes.
Le 5 septembre, Samim Faramarz, journaliste de Tolo News, était en direct lors d’un attentat-suicide dans la capitale Kaboul. Quelques minutes plus tard, une deuxième attaque l’a tué, lui ainsi que son caméraman. Lors de cette attaque, 26 personnes sont mortes et 70 blessées. Cinq d’entre elles étaient des journalistes.
Les attaques meurtrières continuent
C’était la deuxième attaque en quatre mois. Le 30 avril à Kaboul, 26 personnes, dont neuf journalistes, ont été tuées dans deux explosions. Un de ceux qui sont morts était un photographe renommé, Shah Marai. Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière impliquant des journalistes en Afghanistan depuis 2001.
Ci-dessous une vidéo montrant l’explosion à Kaboul :
La première explosion a été commise par un terroriste à moto, la seconde a suivi environ 15 minutes plus tard. Après avoir perdu ses deux journalistes le 5 septembre, Tolo News, la plus importante chaîne d’informations en Afghanistan, a publié de nouvelles directives sur la manière de couvrir les incidents en toute sécurité. Selon le directeur de Tolo News, les journalistes doivent garder leurs distances par rapport à une scène.
Une concurrence de plus en plus rude entre les journalistes
Tous les médias n’étaient pas en mesure de former les journalistes à la sécurité ni de prendre des mesures de protection suffisamment sérieuses. Aman Farhang, blessé le 5 septembre, travaille avec 1TV depuis seulement cinq mois. Il a indiqué avoir suivi des formations pendant cette période.
La concurrence est très intense entre les journalistes, car tous veulent couvrir les événements qui se passent sur les lieux. Cependant, il manque de formations pour les reporters qui partent sur le front.