Ces dernières semaines, l’Espagne a été le théâtre de divers faits divers sanglants et autres débordements, dont certains sont liés à la question migratoire. La fermeture à peu près actée de l’Italie à l’immigration extra-européenne contribuerait à diriger une partie des flux vers la péninsule Ibérique. Hier, c’est le Maroc espagnol en général et l’enclave de Ceuta en particulier qui ont fait parler la presse européenne. Les gardes-frontières espagnols ont été débordés, recevant un traitement parfois peu enviable.
Plus de cent clandestins entrés à Ceuta
Le Maroc espagnol se réduit aujourd’hui à deux enclaves : les villes de Melilla et de Ceuta. Cette dernière est coupée du territoire marocain par une clôture imposante, comme on peut en croiser dans nombre de frontières. BFM TV a révélé hier, 22 août 2018, que plus de cent migrants l’ont escaladée. Ils seraient tout bonnement cent quinze, et presque exclusivement – si ce n’est tous – de sexe masculin.
Dès 2010, on pouvait croiser des passages clandestins à Ceuta sur fond de crise économique :
Le journal local El Faro de Ceuta a naturellement été le premier média à avoir capturé puis diffusé des images de cette irruption. Les migrants visibles sur ces documents sont jeunes et de couleur noire. Certains sont très légèrement blessés à cause du passage du grillage barbelé. Ils semblent heureux d’être passés, tandis que des riverains auraient entendu des cris « Allahu akbar ». Nombre de ces clandestins seraient francophones.
Des douaniers attaqués à l’acide
L’actuel gouvernement espagnol se veut globalement favorable à l’accueil massif des immigrés, malgré une situation économique encore complexe et une opinion publique très partagée. Hier, les gardes-frontières de Ceuta n’auront probablement pas spécialement reçu l’ordre d’empêcher par tous les moyens le passage des clandestins. Mais sept de ces fonctionnaires ont malheureusement été blessés, quoique légèrement, à cause d’acides et de chaux vive jetés par les migrants du jour. C’est la préfecture locale qui a révélé ces faits, une précédente attaque à la chaux vive en Espagne il y a quelque temps ayant déjà ému les populations européennes.
En décembre 2016, c’étaient près de quatre cents clandestins subsahariens qui faisaient leur entrée joyeuse à Ceuta :
Ce nouveau fait divers intervient alors que plus de six cents clandestins avaient déjà réussi à atteindre la commune de Ceuta à la fin du mois de juillet dernier, dans des circonstances encore plus violentes.