En avril 1988 dans l’Indiana, April Tinsley, âgée alors de 8 ans, disparaît. Trois jours plus tard, son corps est retrouvé dans un fossé. La petite serait morte violée et étranglée. Cela fait 30 ans que sa famille espère découvrir la vérité sur son meurtre.
Des traces ADN exploitées 30 ans plus tard
John D. Miller a été arrêté par la police, chez lui. 16 ans après le meurtre de la petite fille, il avait envoyé une lettre de menace à la police, laissant son ADN dessus. Malheureusement, avec les moyens techniques de l’époque, il n’avait pas pu être identifié. Cependant, c’est aujourd’hui possible, 14 ans plus tard.
En seulement huit heures, la police a réussi à remonter la piste ADN jusqu’à tomber sur des membres éloignés de la famille de John D. Miller. Son identification a pu se faire rapidement suite à cette découverte. Grâce aux nouvelles techniques de « lecture » de l’ADN, les enquêteurs ont dressé un arbre généalogique de la famille, qu’ils ont mis en lien avec les éléments de l’enquête qu’ils possédaient déjà. Ils sont ainsi remontés jusqu’au suspect, qui n’a pas tardé à avouer le meurtre de la petite April Tinsley.
Des préservatifs usagés retrouvés dans une poubelle
Pour confirmer l’identité du meurtrier soupçonné, les enquêteurs ont secrètement récupéré des préservatifs usagers dans la poubelle du suspect. Les échantillons récupérés ont été comparés à l’ADN présent sur la lettre envoyée 14 ans plus tôt à la police.
Cette technique redoutable est de plus en plus utilisée par les enquêteurs, que ce soit pour des meurtres non résolus datant de plusieurs dizaines d’années, ou pour des enquêtes actuelles. Ce principe a permis aux forces de l’ordre de remonter jusqu’au tueur de Golden State (Joseph James DeAngelo) accusé de 12 meurtres commis entre 1967 et 1986. Un autre tueur (William Earl Talbott) avait été arrêté par ce même procédé. Il était accusé d’avoir tué un couple de Canadiens en 1987.