Le mercredi 18 juillet 2018, Santé publique France a publié un rapport démontrant une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST). Ces dernières se propagent presque exclusivement (sauf exception) lors de rapports sexuels illégitimes non protégés.
Deux maladies plus contagieuses que les autres
Deux des maladies qui ressortent le plus de ce rapport sont l’infection à Chlamydia trachomatis et l’infection à gonocoque (la deuxième étant appelée également la blennorragie ou « chaude-pisse ») qui toucherait principalement les 15-24 ans. En effet, le nombre de cas a tout simplement triplé en 2016 par rapport à 2012.
Ainsi en France, en 2016, 267 097 personnes ont été contaminées par une infection à Chlamydia (soit 491 cas pour 100 000 personnes). Les infections à gonocoque avaient touché 49 628 patients. Pour rappel, en 2012, ces chiffres étaient largement plus bas avec respectivement 77 000 et 15 000 cas d’infection.
Une population spécifique plus à risque
Selon ce dernier rapport (le premier capable d’identifier un public plus à risque), ce sont les femmes âgées entre 15 et 24 ans qui sont les plus susceptibles d’être touchées par une infection à Chlamydia. En effet, en 2016, elles ont représenté 38 % des diagnostics réalisés. En ce qui concerne les régions, les plus affectées sont l’Île-de-France en métropole et la Guadeloupe outre-mer.
Cependant, Santé publique France estime que ce chiffre est plus important, car ces maladies peuvent longtemps rester silencieuses avant de se faire sentir. En effet, les infections à Chlamydia sont particulièrement sournoises chez les femmes, car les douleurs ne surviennent que tardivement. Pendant ce temps, la personne infectée peut en contaminer d’autres et s’expose à d’importants risques de complications en cas de diagnostic tardif (risque de stérilité, de douleurs pelviennes chroniques, de grossesses extra-utérines, etc.).
Il reste donc important d’éviter les comportements risqués et de consulter un médecin en cas de doute.