Depuis l’affaire Weinstein, les victimes de violences, de harcèlement et d’agressions sexuelles sont de plus en plus nombreuses à sortir du silence. Ainsi, certaines célébrités ont pu être écrouées alors que les faits remontaient à plusieurs années. La dernière plainte en date a été émise par l’actrice Sand Van Roy et vise le réalisateur Luc Besson.
Des faits récents dans un palace parisien
L’incident remonterait à la nuit du 17 au 18 mai 2018, alors que l’actrice était dans le même hôtel parisien que le réalisateur. Dans sa déposition, la jeune femme de 28 ans a dénoncé une agression sexuelle violente, ayant mené à une fuite dans la salle de bain, suivie d’une chute et d’une perte de connaissance. L’actrice pensait également avoir été droguée, mais l’analyse toxicologique n’a rien donné.
Sand Van Roy, se disant « sous pression », a quand même décidé de reporter plainte le 6 juillet pour des faits antérieurs (entre mars 2016 et mai 2018). Elle y dénonce ainsi plusieurs viols et agressions sexuelles violentes allant « jusqu’au sang ». Interrogée, la famille de l’actrice parle d’une forte relation d’emprise qu’exerce Besson sur Sand Van Roy depuis longtemps.
Un climat de travail pesant à EuropaCorp
Certaines employées de la société de production EuropaCorp ont partagé anonymement l’expérience d’un climat de travail particulier. Elles décrivaient comment Besson réclamait des « câlins » aux femmes de son choix. Une employée a également expliqué que le réalisateur comprenait qu’on lui disait non, mais seulement pour un temps. Il revenait à la charge plus tard et tentait sans cesse de dépasser un nouveau palier.
Une des directrices de casting a témoigné à visage découvert et a relaté plusieurs faits. Ainsi, Luc Besson lui aurait plusieurs fois demandé de lui faire une fellation devant des techniciens, il l’aurait également embrassée de force et touchée au niveau des fesses et des seins, en l’obligeant à s’asseoir sur ses genoux en public.
Interrogée par Mediapart, Sand Van Roy a déclaré que Besson n’imposait pas de coucher avec lui pour avoir un rôle, mais qu’il sous-entendait que c’était nécessaire pour le garder.