Cette semaine, commence le procès de Roland B. et des parents de Karine Jambu. Le premier l’a violée alors qu’elle n’était qu’une enfant, les deux autres l’ont menacée quand elle a souhaité parler à la police. Roland B. risque aujourd’hui vingt ans de réclusion criminelle, tandis que ses parents en risquent trois.
Âgée de 20 ans aujourd’hui, elle estime avoir perdu son enfance
Roland B. était un ami de ses parents. Quelqu’un de très bien selon eux. Ils étaient présents ou au courant quand leur fille s’est fait violer. Au lieu de la défendre ils l’ont menacée de violence. Ainsi, quand une enquête a eu lieu et que la petite a été interrogée par les gendarmes, elle n’a rien dit. Elle avait peur de Roland et de la violence de ses parents.
Des viols, il y en aurait même eu plusieurs. Durant la première journée du procès, Karine Jambu raconte comment Roland B. donnait de l’argent à ses parents pour que ces derniers aillent acheter des cigarettes et qu’ils la laissent seule avec lui, son agresseur.
Ses parents disent ne plus se souvenir
Aujourd’hui, Karine Jambu n’est plus la petite fille détruite par ses abus sexuels et laissée sans défense par ses parents. Elle a grandi, a réussi à se reconstruire et souhaite que la justice punisse son violeur et ses parents qui ont laissé faire, alors qu’ils étaient au courant.
Pour la jeune femme, son père et sa mère « sont morts ». Elle refuse d’ailleurs de les appeler autrement que par leurs prénoms. Ces derniers ont expliqué ne pas se souvenir de cette période. Cela ne les empêche pas de risquer trois ans de prison chacun.
Pour Karine Jambu, ils sont aussi moralement coupables que son violeur. Selon elle, si l’un des deux avait simplement dit « non » rien ne se serait passé.
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