Un ingénieur, âgé de 50 ans, a été condamné mercredi à 18 mois de prison dont neuf mois fermes pour des actes de cruauté envers des chats. Son « instinct de perversité » a été mis en avant pendant le jugement, par le procureur de la République. Jusque-là, son casier judiciaire était vierge. Les faits se sont déroulés du 4 mai au 18 juin.
Un comportement potentiellement dû à son traitement
L’ingénieur souffre d’une maladie neurodégénérative et il est sous traitement. Le psychiatre l’ayant analysé a émis l’hypothèse que ses comportements pouvaient être provoqués par le traitement qu’il prenait.
Interrogé lors de son jugement, l’homme de 50 ans reconnaît qu’il ne savait pas pourquoi il faisait cela et il n’a pas osé parler de cette « tendance » à son neurologue. Son comportement surprend, car il est rare, mais également parce que ce père de famille de 4 enfants possède un chat et un chien qu’il n’a jamais violentés. Durant son procès, l’ingénieur a exprimé des regrets.
Cependant, de ce que l’on sait, le traitement peut, certes, provoquer des effets secondaires étranges (hyper-sexualité, addictions aux jeux, achats compulsifs…), mais jusque-là aucun cas de maltraitance envers les animaux n’avait été détecté.
Une quinzaine de chats qui ont dû être euthanasiés
L’homme attirait les chats avec de la nourriture, après les avoir repérés lors de ses nuits d’insomnie. Une fois attrapés, ils étaient maltraités de différentes manières. On ne sait pas combien de temps il les gardait avant de s’en débarrasser. Certains félins appartenaient à des voisins du quartier.
L’enquête fait ainsi état de pattes cassées, de langues déchirées ainsi que de mâchoires et de crocs brisés. La quinzaine de chats maltraitée a dû être euthanasiée, car en trop mauvais état.
Lors du procès, une quinzaine de personnes se sont portées partie civile et ont réclamé 1 000 euros pour préjudice moral. Plusieurs associations étaient aussi présentes, telles que PETA ou 30 Millions d’amis.
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