Souvenez-vous, c’était en décembre 2017. Une jeune femme de 22 ans souffrant de grosses douleurs au ventre, visiblement à l’agonie, appelle le Samu. Raillée par les deux opératrices, la jeune femme ne sera prise en charge que tardivement et mourra d’une « défaillance multiviscérale sur choc hémorragique ».
« Vous allez mourir, comme tout le monde »
Elle avait appelé les pompiers une première fois et s’était faite moquer par la première opératrice. Cette dernière l’avait orienté vers une autre opératrice, au Samu cette fois. Les échanges avaient été du même acabit. Naomi exprimait sa douleur, tandis que son interlocutrice ne la prenait pas au sérieux. Quand la jeune femme a dit qu’elle allait mourir, l’opératrice avait répondu « vous allez mourir, comme tout le monde ».
Au final, Noami Musenga ne sera prise en charge que des heures plus tard et mourra à l’hôpital, laissant un enfant derrière elle. Son histoire aura fait le tour d’internet et aura soulevé de nombreuses questions, en plus de la colère des internautes.
Le responsable du Samu remis en cause a démissionné mercredi
Après une enquête menée par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), il a été révélé que la procédure menée lors de l’orientation de Naomi Mesunga n’avait pas été conforme. Il a également été mis en avant que cette conduite s’était montrée source de risque pour la patiente et pouvait également l’être pour d’autres.
Les réponses, considérées comme « non adaptées » sont remises en cause. Le comportement de l’opératrice n’a donc pas été reconnu comme étant légitime, d’autant plus que cela a provoqué un retard global de prise en charge de près de 2 h 20. Il est possible que ce retard soit à l’origine de la mort de Naomi Mesunga.
Ce rapport d’enquête a provoqué le départ du responsable du Samu de Strasbourg, qui a démissionné ce mercredi 20 juin 2018.