Les médias belges ont relayé un fait divers peu ragoutant. Aux premières heures du jeudi 17 mai 2018, une fillette de deux ans est décédée dans les alentours de Mons. Elle était étrangère et pourrait avoir été instrumentalisée contre les forces de police par d’autres passager du véhicule où elle se trouvait. Ou alors simplement victime d’une balle perdue dans le cadre d’une bavure policière. Une actualité glauque sur laquelle toute la lumière n’est pas encore faite.
Une fourgonnette hors la loi
Tout s’est passé jeudi dernier vers deux heures du matin, en Belgique. A commencé la traque d’une camionnette de marque Peugeot et de modèle Boxer. Celle-ci avait forcé un contrôle de police. La course-poursuite (sur l’E42) a eu lieu entre Daussoulx et Namur ouest depuis l’aire d’autoroute d’Hulplanche. Dans les alentours de Mons donc. Le fourgon disposait de fausses plaques d’immatriculation et convoyait des clandestins. Voici la conférence de presse du parquet de Tournai sur cette actualité :
Le combiné fuyant, les policiers ont ouvert le feu. Ils auraient commencé par tirer en l’air à titre de sommations. Puis ils auraient visé les pneus dans le but d’immobiliser le véhicule (d’après leur version). Finalement, les renforts arrivant, la fourgonnette a été encerclée par près de quinze voitures de police de différents types. Le Peugeot Boxer fugitif a été définitivement immobilisé au niveau de l’aire du Bois du Gard, sur un parking (commune de Nimy). Aux alentours de trois heures du matin.
Une fillette sacrifiée ou victime d’une bavure ?
Lors de l’immobilisation et saisie de la fourgonnette clandestine, les forces de police belges ont mis la main sur trente migrants kurdes, dont quatre non majeurs, arrivés d’Allemagne. C’est parmi eux qu’a été retrouvée Mawda, âgée de deux ans et accompagnée d’un frère aîné de trois ans ainsi que de ses parents. Grièvement blessée, elle est décédée pendant son transfert vers l’hôpital, dans l’ambulance qui la convoyait. Les résultats de l’autopsie font état d’une balle dans la joue :
En fait, d’après les policiers belges, c’est lorsqu’ils ont tiré que la vitre arrière du Peugeot Boxer se serait subitement brisée. Aussitôt après, des migrants auraient exhibé le corps de Mawda devant les forces de police, la fourgonnette étant encore en fuite à 90 km/h environ.
L’enquête n’a pas encore conclu, mais la première hypothèse avancée par les autorités blanchissait la police. Des clandestins auraient pu utiliser la fillette comme bélier pour briser la vitre avant de l’employer à la manière d’un bouclier humain pour dissuader les agents de leur tirer dessus. Les parents affirment qu’il s’agissait simplement d’indiquer à la police qu’il y avait des enfants à bord. D’après eux, c’est une balle destinée au chauffeur qui aurait frappé la fillette, ce qui est contradictoire avec la première version du parquet belge, depuis modifiée dans un sens faisant davantage penser à une bavure policière.
Pour l’instant, on ne sait donc pas si la fille a été un bouclier humain ou la victime d’une balle perdue. Une affaire bien obscure…
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