C’est l’histoire d’une infirmière accro aux psychotropes. Afin de pouvoir avoir accès aux médicaments, elle falsifiait des ordonnances. Sur une courte période, elle en aurait modifié près de 195. Par ailleurs, afin de ne pas être repérée, elle subtilisait également des cartes vitales, afin d’avoir plusieurs comptes dans plusieurs pharmacies. Son stratagème a été mis au jour par une pharmacienne observatrice.
Son fils allait lui chercher ses médicaments
Un jour, un jeune garçon se présente à une pharmacie avec une ordonnance. Cette dernière a été émise, selon l’intitulé, par un médecin que la pharmacienne connaît bien. Cependant, elle ne reconnaît pas l’écriture. Prise d’un doute, elle joint le médecin qui lui confirme qu’il n’a pas fait cette ordonnance. Il s’agit alors d’un faux et la pharmacienne renvoie le jeune garçon.
Peu de temps après, la mère du garçon vient expliquer auprès de la pharmacienne que cette ordonnance est pour une voisine. Mais c’est déjà trop tard et la supercherie est découverte. Ainsi, on découvre que l’infirmière a utilisé les cartes vitales de membres de sa famille, mais également de patients du CHU au sein duquel elle travaille.
Une suspicion de trafic
L’avocat de l’infirmière met en avant la période difficile que subit actuellement sa cliente, ayant perdu rapidement son frère et son père d’un cancer.
Cependant, le CHU ne croit pas à l’hypothèse d’une consommation personnelle. Au vu des quantités retirées, l’infirmière approcherait dangereusement d’une dose létale. Cependant, pour cette falsification, cette dernière a été condamnée à 1 an et demi de prison avec sursis et de 2 ans de mise à l’épreuve. En outre, elle ne peut plus exercer le métier d’infirmière et elle est soumise à une obligation de soins. Enfin, elle devra verser 273 euros à la Sécurité Sociale et 1 euro symbolique aux patients desquels elle a détourné la carte vitale.
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