Avant même son élection, Donald Trump faisait couler beaucoup d’encre. Il révulsait une grande partie des médias occidentaux. Sans sa personnalité peu commune, il n’aurait sans doute jamais décollé des quelque 1 % du début de sa campagne pour les élections primaires républicaines. Aujourd’hui, il est le président des États-Unis d’Amérique, la première puissance économique et militaire de la planète. Et il tâche de respecter la plupart de ses promesses de campagnes…
Une promesse de campagne ?
Avec son slogan « America first », Donald Trump a toujours voulu adopter une politique protectionniste très réticente vis-à-vis de l’immigration, notamment en provenance de certains pays. Après les ressortissants de différents États musulmans, ce sont désormais les Mexicains qui ne sont plus les bienvenus. Cela doit vous rappeler la promesse de Trump d’ériger un mur entre les USA et le Mexique, proposition qu’avait fustigée le pape François, au nom de l’accueil et autres motifs habituels. Sur ce, une vidéo revient sur la volonté de Trump de bâtir ce mur :
Comme il l’avait annoncé peu avant, le président des États-Unis a signé le mercredi 4 avril 2018 une ordonnance peu commune. Le but est de « mettre fin à la caravane des immigrants », la frontière américano-mexicaine étant jugée beaucoup trop poreuse et entraînant un flux non maîtrisé d’immigration. De fait, avant l’annonce de ce mercredi, près d’un millier de migrants s’apprêtaient à pénétrer clandestinement sur le territoire des USA. Un reportage sur le sujet avait choqué de nombreux électeurs de Trump, et ce dernier n’a pas tardé à réagir de la manière qu’on lui connaît…
Les mesures prises
Concrètement, Donald Trump a décidé d’envoyer à la frontière avec le Mexique la Garde nationale américaine. Celle-ci constitue en fait l’armée de réserve des citoyens américains. On a parlé de 2 à 4 000 gardes nationaux pour assumer cette mission, en attendant que le fameux mur soit construit. Cette nouvelle politique a été particulièrement prise à cœur par Jeff Sessions, ministre de la Justice. Celui-ci s’est félicité de l’efficacité du seul effet d’annonce. Reste à connaître la durée du déploiement, son ampleur exacte et son coût. A priori, la garde de la frontière devrait se poursuivre jusqu’à l’érection du mur promis, d’après les confidences présidentielles du mardi 3 avril. Un reportage résume l’actualité de la mobilisation de la Garde nationale par Trump :
Il faut savoir que cette Garde nationale avait déjà été dépêchée à la frontière en 2006-2008 sous George W. Bush. Mais, plus étonnant pour beaucoup, elle l’a été encore une fois en 2010 sous la présidence de Barack Obama. Ce n’est donc pas une première. La frontière avec le Mexique est de plus assimilée par beaucoup d’Américains au trafic de stupéfiants. L’État mexicain aurait été prévenu en amont de la décision de mercredi. D’après les autorités américaines en tout cas. Alors, à quand le mur ?