Cette semaine, des médecins et féministes ont lancé une pétition dans laquelle il est demandé au ministre de la Santé Agnès Buzyn d’ajouter au code de déontologie médicale une interdiction de rapports sexuels entre le médecin et son patient.
Trois femmes abusées par leur psychiatre
Cette pétition s’appuie – entre autres – sur les témoignages de trois femmes. Ces dernières ont témoigné de leur expérience et disent avoir été abusées par leur médecin psychiatre.
L’objectif, cependant, n’est pas uniquement de protéger les patients contre de potentiels prédateurs sexuels, mais également contre un mécanisme psychologique bien particulier. En effet, selon les signataires : « Un patient n’est pas un simple adulte libre de ses choix. La relation thérapeutique crée une vulnérabilité bien connue appelée amour de transfert ». C’est également pour limiter les effets de ce transfert que cette mise à jour du code de déontologie a été demandée.
Un nombre d’écarts difficile à évaluer
Malheureusement, en ce qui concerne ces cas bien spécifiques, les chiffres manquent. Le dernier rapport réalisé date des années 2000. Il estimait que le nombre de cas mêlant médecine et sexualité approchait les 40, répartis sur 10 ans (donc entre les années 1990 et la décennie 2000).
Dans la pétition, rédigée par les signataires, on peut également lire : « L’incidence de ces écarts est difficile à évaluer. Elle est en augmentation apparente, entraînant des sanctions aggravées, probablement en raison d’une évolution vers une moindre tolérance à la fois des victimes, du public et du corps médical ».