Les élections présidentielles américaines de 2016 avaient vu la victoire de Donald Trump. Cet événement a étonné de nombreux spectateurs à l’international, qui auraient plutôt misé sur Hillary Clinton. Le nouveau président des États-Unis a été rapidement accusé d’avoir bénéficié d’ingérences russes au cours de sa campagne, voire de les avoir suscitées. Aujourd’hui, une enquête parlementaire vient le dédouaner contre ces suspicions.

Une ingérence russe qui reste à prouver

Pendant la guerre froide, les tensions entre USA et URSS ont marqué l’actualité géopolitique internationale. Depuis la chute du bloc soviétique, les relations entre les États-Unis et la Fédération de Russie restent tendues. Lors des campagnes électorales américaines ou à la lecture de journaux nord-américains, on remarque que nombre d’Américains se méfient des Russes. L’accusation d’intelligences avec la Russie ne peut qu’en être rendue plus importante.

Pourtant, Vladimir Poutine est intervenu dans le débat dès les premiers soupçons d’ingérences russes lors des présidentielles américaines de 2016. Il a précisé que son gouvernement n’aurait eu aucun intérêt à prendre parti. En effet, il a affirmé qu’aux États-Unis c’étaient toujours les mêmes bureaucrates qui gouvernaient, et ce quel que soit le président :

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Parallèlement, une enquête a été ouverte sur le sol américain, auditionnant des proches de Donald Trump et mettant notamment en cause son fils. Apparemment, aucun élément probant n’en est ressorti.

L’enquête parlementaire touche à sa fin

La commission du renseignement de la Chambre des représentants des États-Unis (la chambre basse du pays à l’échelon fédéral) vient de rendre ses conclusion. Son rapport blanchit Donald Trump de « collusion » avec les autorités russes. La prise de « mesures actives » de la part de Russes n’est cependant pas niée en bloc. En revanche, les parlementaires en question considèrent que le Kremlin n’a pas voulu aidé Donald Trump face à Hillary Clinton. Cette commission est présidée par un représentant du Texas, Michael Conaway. Il a précisé qu’aucune preuve attestant d’une entente entre le candidat républicain et Moscou n’a pu être trouvée. À charge donc des accusateurs d’en trouver, s’il en existe, la rencontre du 9 juin 2016 au sein de la Trump Tower avec une avocate russe semblant simplement « inappropriée ». Le président américain s’est félicité du résultat de la procédure :

Les conclusions de cette enquête majoritairement menée par des représentants républicains ont suscité des réactions de la part du camp démocrate. Celui-ci évoque un rapport final prématuré et partisan, biaisé à l’avance. Il n’a pas été mis au courant de cette publication, et il souhaiterait que de nouveaux témoins soient entendus. Le document produit par la commission donne ensuite des recommandations pour sécuriser les prochaines élections. Mais l’affaire n’en est pas terminée pour autant, car la commission du Sénat est toujours à l’ouvrage, sous la houlette du sénateur Robert Mueller qui souhaite auditionner jusqu’à Donald Trump.

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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