Il y a quelques mois, le ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron avait fait jaser à cause de son patrimoine et de ses véhicules polluants. Récemment, la revue Ebdo a été le relais de suspicions de viols et de harcèlements sexuels prétendus de la part de l’ancien présentateur de l’émission Ushuaïa. Avec le soutien de l’Élysée, Nicolas Hulot vient de riposter contre ces allégations en portant plainte pour diffamation.
Les accusations d’un magazine
Ebdo, c’est une revue hebdomadaire française de création récente. Elle a en effet vu le jour en janvier 2018, grâce à Rollin Publications. Récemment, ses journalistes Laurent Valdiguié et Anne Jouan y ont écrit un article sulfureux. Celui-ci relaie des soupçons d’agressions sexuelles prêtées à l’actuel ministre de la Transition écologique. Le billet a été publié début février 2018. Une vidéo en reprend les principaux traits :
https://www.youtube.com/watch?v=gqDimpqE8B0
Le magazine évoque dans ce texte une plainte classée sans suite. Il y aurait aussi le cas d’une salariée de la fondation Hulot, mais celle-ci (si la bonne personne a été retrouvée) a elle-même démenti les rumeurs. Une jeune femme concernée aurait parlé d’« acte sous contrainte ». Il s’agirait de Pascale Mitterrand. Quand elle aurait voulu porter plainte en 2008, les faits étaient prescrits après 10 années. Nicolas Hulot aurait malgré tout été entendu en Ille-et-Vilaine par des gendarmes en 2008. Le parquet de Saint-Malo semble avoir confirmé cette information en évoquant le classement sans suite de la plainte, qu’elle soit fondée ou non. Pour une autre femme, il y aurait eu une transaction pour l’apaiser. Une affaire bien difficile… mais un article qui manque de sources.
La riposte de Nicolas Hulot
Le ministre de la Transition écologique a d’emblée démenti auprès de BFM des « rumeurs ignominieuses » en affirmant ne rien avoir à se reprocher. Il dit avoir été attristé par ces bruits, tout en reconnaissant le dépôt d’une plainte à son encontre en 2008 – mais il évoque des « allégations » de la part de la plaignante. Nicolas Hulot considère les accusations d’Ebdo comme autant de propos « mensongers et gravement diffamatoires ». Il a d’ailleurs aussitôt reçu le soutien de la présidence de la République, laquelle a écarté toute démission. Le membre du gouvernement avait dès lors annoncé une plainte future :
Le vendredi 2 mars 2018, l’affaire a donc pris une nouvelle tournure. En effet, Nicolas Hulot a finalement décidé de poursuivre pour diffamation la revue et les journalistes ayant signé l’article incriminé. La rédaction d’Ebdo avait reçu d’abondantes critiques de la part d’autres médias mais aussi de lecteurs et de particuliers. Il faudra suivre cette affaire dans les mois à venir, dans un contexte opposant volontiers fake news et liberté d’expression.