Depuis que le gouvernement a annoncé entamer dès ce lundi des consultations visant à reformer la SNCF, de nombreuses questions se posent sur les cheminots. Nous avons étudié trois idées reçues concernant leur statut réel.
Un emploi à vie
Selon les informations relayées par la SNCF en 2016, les cheminots sont 150 000 à bénéficier d’un cadre permanent. Ils reçoivent de fait une protection de plus et ne peuvent être licenciés pour des raisons économiques. Ils ne peuvent pas être renvoyés à moins d’avoir commis une faute grave.
Ils doivent toutefois passer par une période d’essai longue qui peut aller jusqu’à deux ans et demi. Ce poste est ouvert aux ressortissants français et européens ayant moins de 30 ans.
Un salaire faramineux
Les informations de la SNCF montrent que le salaire moyen d’un cheminot est de 3 090 euros bruts lorsqu’il travaille à temps complet. Ce salaire est plus élevé que celui d’un employé travaillant dans le privé dont la rémunération moyenne brute est de 2 912 euros selon un rapport de l’Insee.
Mais les rémunérations varient selon les postes. Un contrôleur en milieu de carrière reçoit 2 400 euros bruts par mois, tandis qu’un cadre touche au moins 4 900 euros. La SNCF affirme que « plus de six cheminots sur dix touchent moins de 3 000 euros bruts » chaque mois.
Des avantages sociaux
Les cheminots reçoivent des gratifications, dont une prime reçue à la fin d’année, correspondant à un 13e mois. Ils ont aussi une gratification d’exploitation estimée à 8 % de leur salaire.
La SNCF prévoit aussi une prime pour les vacances. Cette dernière était de 400 euros en 2016 selon des informations de la CFDT. À partir de 2015, les cheminots ont eu accès à un intéressement dans les bénéfices du groupe pouvant atteindre 450 euros. Alors, est-ce pour autant qu’il faut nécessairement réformer la SNCF et revoir le statut des cheminots ?