D’après certaines informations, le PDG du géant de la distribution Carrefour Alexandre Bompard s’apprête à restructurer le groupe en investissant 2,8 milliards sur cinq ans et en supprimant près de 2 400 postes.
Une restructuration nécessaire selon Carrefour
Le premier distributeur de France et leader de l’emploi dans le secteur privé va réduire ses effectifs de 10 % selon les syndicats. Le but à terme pour Alexandre Bompard est de transformer le modèle actuel tout en remettant Carrefour en position conquérante. Pour réussir son plan de croissance qui rime avec une restructuration, des suppressions de postes et un investissement baptisé « Carrefour 2022 », le PDG prévoit 2 400 suppressions de postes.
Pour parvenir à ce pari, ce plan va mettre en location-gérance les hypermarchés jugés déficitaires, de même, les magasins de proximité de la marque appelés Dia par le passé, seront fermés. Un investissement de 2,8 milliards d’euros sur cinq ans sera mis en place pour donner un coup de pouce à la stratégie numérique du groupe qui n’est que de 8 % contrairement au 20 % réalisée par la vente en magasin. Si les suppressions de poste n’atteignent pas les 10 000 annoncés par les syndicats, les 2 400 suppressions attendues toucheront les différents sièges du groupe.
Un appel à la grève prévu le 8 février
Les représentants des salariés sont conscients que la fusion en 1999 du distributeur avec Promodes pèse encore sur Carrefour. Ils comprennent aussi que le cumul des fonctions centrales nuit gravement au passage à l’offensive du géant face aux pure-players présents dans l’e-commerce, mais ils ne comptent pas se laisser faire.
Même si le chiffre de 2 400 emplois supprimés est très inférieur aux 10 000 attendus, les syndicats du distributeur estiment que les changements de statut annoncés pour les salariés doivent être effectifs. Pour s’insurger contre cette décision, ils ont lancé un appel à la grève le 8 février.