La revue The Lancet a fait paraître un article dans lequel des chercheurs situent la durée moyenne de l’adolescence dans une tranche d’âge plus large que celle prévue de nos jours, soit de 10 à 24 ans. Il attribue ce changement à la nutrition et à la durée des études.
Une période d’adolescence plus étendue
Dans cet article publié le mercredi 17 janvier, de nombreux facteurs seraient la cause de la prolongation de la durée d’adolescence de 10 à 24 ans dans les pays développés. Parmi ces derniers, l’arrivée précoce de la puberté tient une bonne place. À cause de ce facteur, les scientifiques pensent que la durée moyenne de l’adolescence telle que conçue actuellement est plus que restrictive.
L’étude supervisée par Susan Sawyer, chercheuse au centre pour la santé des adolescents du Royal Children’s Hospital de Melbourne démontre que la puberté survient plus tôt, vers l’âge de 10 ans et non plus à partir de 14 ans comme par le passé. Ce changement est aussi dû à un meilleur niveau de vie et une bonne nutrition dans les pays développés. Si l’avancée de la puberté marque le début de l’adolescence, sa fin survient avec le développement du cerveau après l’âge de 20 ans et l’apparition des dents de sagesse après 25 ans.
Des facteurs sociaux et les études mis en cause
Pour les chercheurs, l’entrée retardée dans l’âge adulte est aussi causée par une sortie tardive de l’enseignement supérieur. Les mariages et les naissances s’en trouvent repoussées. Susan Sawyer pense que « les responsabilités de l’âge adulte arrivent généralement plus tard » à cause de ces facteurs sociaux.
Il convient donc selon les auteurs de cette étude de redéfinir l’adolescence. Cela permettra aux politiques sociales, aux lois et aux services d’être plus adaptés aux jeunes gens ayant une vingtaine d’années qui continuent leurs études.
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