En catalogne, Mariono Rajoy a fait le pari de tenir les élections le 21 décembre que nombre des cadres de son parti lui conseillaient de repousser. Une défaite cinglante si l’on s’en tient au résultat des élections en catalogne. Mais l’issu a montré une Catalogne divisée entre indépendantiste et partisans d’une Espagne unie. Le roi, Felipe VI n’a pas manqué lors de son message de Noël de lancer un appel à l’apaisement.
Une défaite cinglante pour Mariano Rajoy
Les Junts per Calalunya, le centre droit indépendantiste a célébré une soirée électorale réussie. Elsa Artadi, la directrice de campagne du Président catalan destitué, Carles Puigdemont, fête une victoire acquise de haute lutte.
En comptant les points, cette victoire devient claire, 70 sièges pour les indépendantistes et 57 sièges pour les trois partis qui souhaitent l’union et défendent l’article 155 de la Constitution qui met la Catalogne sous tutelle.
Un pari raté et une Catalogne toujours dans l’incertitude
« Puigdemont : 34. Rajoy : 3 ! », cette phrase de Carles Puigdemont suffit à montrer à quel point cette défaite est magistrale. Son parti a obtenu 34 sièges avec 21,6% des suffrages et le Parti populaire de Mariano Rajoy, 4% avec seulement 3 sièges.
Si le gouvernement espagnol comptait sur cette élection anticipée pour mettre un terme aux menaces sécessionnistes, le résultat a eu des effets contraires. Mariano Rajoy l’affirme lui-même, il n’y a pas lieu d’être content, les résultats du Parti populaire (PP) sont loin de ceux qu’on pouvait attendre avec 4,25 % des voix et seulement 3 députés alors que le Parlement en comprend 135.
Le système politique reste toujours bloqué dans la région et la recomposition d’un gouvernement s’annonce ardue. C’est dans ce contexte que Felipe VI a fait connaître au Parlement catalan qu’il devrait surmonter d’énormes difficultés pour respecter la pluralité. Il a aussi appelé à la responsabilité de tous.