Les fins d’année sont toujours l’occasion de faire des bilans. De nombreuses statistiques sont donc publiées et commentées pour terminer le millésime 2017. Parmi elles, nous trouvons les données gouvernementales sur l’insécurité en France. Celles-ci réservent bien des surprises.
L’insécurité battrait des records en France
L’enquête de l’Ondrp sur la sécurité des Français ne conclut pas dans un sens positif. Cette institution peu connue n’est autre que l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Celui-ci est placé sous l’autorité du Premier ministre. Selon l’Ondrp, l’insécurité aurait battu un record historique en 2017. C’est ce que soutient un dossier mené conjointement avec l’INSEE, intitulé « Cadre de vie et sécurité ».

Dans les faits, près d’un tiers des Français affirment avoir été confrontés à une infraction ou plus dans l’année écoulée. Ils sont très exactement 32 %. Parallèlement, 21 % des habitants de l’Hexagone disent avoir peur au quotidien là où ils vivent. Ce pourcentage recoupe 10,8 millions de Françaises et de Français de plus de 14 ans. Le gouvernement parle de « victimation » pour désigner cet état de fait.
Les conséquences de ce sentiment d’insécurité historique
Selon les questions, les réponses varient et étonnent parfois par leur caractère massif. De fait, 43 % des personnes interrogées se disent inquiètes de l’avenir et ne plus sortir seules dans les environs de leur domicile. Ce sont surtout les femmes qui sont touchées par ces craintes. De plus, le sentiment d’insécurité croît avec l’âge, les jeunes se montrant davantage insouciants que leurs aînés.
Le bilan de cette étude de l’Ondrp est la croissance objective du sentiment d’insécurité. De nombreux observateurs y voient un lien avec la multiplication des actes terroristes en plus du nombre important des délits. En zone urbaine, beaucoup d’individus se disent choqués par la consommation d’alcool sur la voie publique, les trafics de stupéfiants ou encore les phénomènes de prostitution.

Cette enquête sera scrupuleusement analysée par le ministère de l’Intérieur avant le lancement de la « police de sécurité du quotidien » (PSQ) devant répondre aux attentes des citoyens français. Mais il faudra peut-être plusieurs années pour inverser la tendance.