Eurostat vient de publier ses statistiques fiscales à l’échelle du continent européen pour 2016. Les données, sans surprise, confirment les tendances entraperçues les années précédentes. La France est effectivement première.
La France aime les impôts
Si les Françaises et les Français rechignent toujours à payer taxes et impôts, l’État français semble exceller en la matière par rapport à ses voisins. En effet, la dernière enquête d’Eurostat place la France en tête des fiscalités les plus lourdes d’Europe.
Ce sont les prélèvements sociaux et fiscaux qui ont servi de base aux calculs. De fait, presque la moitié (47,6 %) du produit intérieur brut français est capté par la collectivité. Il s’agit du plus haut pourcentage du continent. C’est la fiscalité française des entreprises qui ferait la différence. Celle-ci est en effet de 16,1 % du PIB. Un chiffre à comparer à la moyenne de 13,6 % pour l’ensemble de l’Union européenne. La fiscalité sur les particuliers est quant à elle légèrement inférieure à la moyenne européenne.

Rappelons qu’Eurostat est une entité de l’UE émanant de la Commission européenne. Elle est responsable, à l’échelle de la communauté européenne, de l’« information statistique », et ce depuis 1953. Son siège se situe à Kirchberg au Luxembourg. Son directeur actuel n’est autre que l’Allemand Walter Radermacher.
D’autres pays ne sont pas loin
Comme la remarquée notre rédacteur en chef Marc de Zordo, si la France continue d’occuper le haut du podium, certains États restent proches. Le Danemark arrive deuxième, avec des prélèvement à hauteur de 47,3 % du PIB en 2016. Vient ensuite la Belgique, au taux de 46,8 %. En revanche, le classement effectué par l’OCDE repose sur une autre méthodologie. Cela explique que ses résultats soient légèrement différents, avec l’interversion de la France et du Danemark.

La France est la championne des cotisations sociales, avec un record établi à 18,8 % du PIB. C’est nettement devant l’Allemagne et ses 16,7 %. Cette dernière est la première économie du continent et une grande puissance à l’échelle mondiale. D’ailleurs, la France devrait selon certains observateurs sa perte de compétitivité à une fiscalité trop lourde. De plus, des impôts trop lourds encourageraient l’évasion fiscale.