Le procès du frère aîné du djihadiste français Mohammed Merah touche à sa fin devant un tribunal de Paris. Accusé de complicité sur les attentats meurtriers de 2012 à Toulouse et à Montauban, Abdelkader Merah a été condamné à 20 ans de prison pour des liens terroristes, mais a été déclaré non coupable de complicité dans les meurtres de son frère Mohammed. Un verdict qui est callé en travers la gorge des familles des victimes et les avocats de la partie civile.
Un verdict assez mitigé
Le tribunal de Paris a condamné Abdelkader Merah à 20 ans de prison. Il a été jugé coupable d’infractions terroristes, mais pas de complicité directe dans les attaques extrémistes islamiques meurtrières de 2012, où son frère cadet, Mohamed Merah a assassiné quatre Juifs et trois soldats à Toulouse.

Me Philippe Soussi a déclaré : « cette décision ne me satisfait pas, mais par respect pour les parties civiles, je ne contesterai pas la décision de la justice qui vient d’être rendue ». Un autre avocat de la partie civile, Olivier Morice, respecte la décision prononcée par la justice française.
Les familles des victimes déconcertées
La mère d’un des soldats tués, Latifa Ibn Ziaten, a pleuré suite au verdict et a exprimé le regret que la Cour ne soit pas allée « jusqu’au bout ». Elle a dit espérer qu’Abdelkader Merah pense aux familles des victimes chaque nuit.
Samuel Sandler, père et grand-père de trois des victimes qui ont été exécutés par Mohammed Merah à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse a déclaré à l’AFP que sa peine et sa douleur seront éternels. Dans 20 ans, quand Abdelkadar sortira de prison et aura tout oublié, nos parents et familles vont toujours pleurer la mort de leurs enfants.
L’avocat de la défense, Eric Dupond-Moretti, a salué la décision du tribunal pour l’acquittement de complicité de meurtre comme preuve de l’indépendance de la justice.