Alors que l’affaire Merah touche à sa fin, le procès du grand-frère de Mohamed Merah continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Jugé pour complicité d’assassinats terroristes commis par son cadet il y a plus de 5 ans, le suspect devrait connaître son sort lors de l’ultime séance le 3 novembre prochain.
Du début à la fin, une affaire fastidieuse et douloureuse
Pour les parties impliquées dans le procès d’Abdelkader Merah, le goût de l’amertume reste perceptible. Les quatre semaines d’audience pour déterminer la complicité ou non du suspect ont été marquées par des péripéties douloureuses, dénotant de la nature fastidieuse de cette procédure juridique dans un contexte flou où se mêlent des sentiments d’indignation.
L’intervention de loïc liber, désormais tétraplégique
Le lendemain de l’audience de Merah, ancien militaire du 17e régiment parachutiste de Montauban, a évoqué par vidéo-transmission l’insupportable « cauchemar » qu’il vit au quotidien. Le seul survivant des attaques terroristes de Mars 2012 exprimant son désarroi et son combat pour vivre malgré sa tétraplégie. La victime témoin meurtrie espère retrouver quelque sérénité si justice est faite.
Réserves émises sur un procès jugé ambigu
Le réquisitoire de l’avocate générale est prévu ce jour. La défense relève le caractère ambigu de la procédure qui veut condamner l’assassin en ne jugeant que son frère et un trafiquant d’armes. La partie civile pour sa part juge que les éléments reliant les deux frères Merah avant et le jour de l’attentat constituent des preuves irréfutables à prendre en compte par le juge.
Menace de mort contre les enfants de me dupond-moretti
Le 5 octobre dernier, Me Eric Dupond-Moretti, l’avocat de la défense, fait part d’une lettre de menace de mort anonyme contre ses enfants. En faisant sa plaidoirie dans un contexte singulier, le ténor du barreau assure ne s’être « jamais senti aussi avocat ».