Dans un récent rapport, le Médiateur national de l’énergie (MNE) accuse quatre grands fournisseurs, dont Wekiwi, Engie, ENI et Ohm, de sous-évaluer délibérément les mensualités de leurs clients pour imposer ensuite des rattrapages de factures exorbitants.
Éclairage sur le phénomène des « rattrapages abusifs »
Le MNE a brillamment mis en lumière une préoccupation grandissante pour les consommateurs d’énergie : les rattrapages de factures abusifs. Ces pratiques nombreuses seraient orchestrées par quatre fournisseurs notables, avec pour objectif une augmentation démesurée des montants dus par les clients. Selon le MNE, ces fournisseurs auraient tendance à minimiser volontairement le montant de leurs mensualités, entraînant ainsi des montants d’ajustement de factures inattendus et importants.
Méthodes d’évasion démasquées
Le rapport du MNE révèle l’existence de deux stratégies distinctes employées par ces fournisseurs pour berner leurs clients. La première consiste à présenter des factures mensuelles apparemment très attractives, qui dissimulent toutefois des coûts réels bien plus élevés. La seconde ruse consiste à « oublier » de mettre à jour les évolutions de tarifs de l’énergie en temps réel. À noter que ces tarifs fluctuent plusieurs fois par an. Le non-respect de ces mises à jour se répercutent à la hausse sur les factures des clients.
Nature des ripostes
Néanmoins, les fournisseurs incriminés n’ont pas tardé à réagir face à ces accusations. À titre d’exemple, la directrice du marché grand public d’Engie a admis une hausse considérable du nombre des réclamations durant la crise, tout en démentant fermement les accusations de sous-évaluations délibérées des mensualités.
De son côté, le fondateur d’Ohm énergie, François Joubert, a souligné l’importance du taux d’impayés concernant les factures de régularisation, qui atteindrait des taux alarmants de l’ordre de 30 %. Selon lui, il serait donc plus avantageux pour eux de réduire le nombre et l’ampleur des régularisations.
Implications pour le consommateur
L’ampleur du phénomène dévoilée par ce rapport concerne tous les usagers, chacun étant en droit de s’interroger sur la transparence des montants facturés. Les accusations révélées jettent un doute sur l’intégrité de certains fournisseurs, ce qui pourrait ébranler la confiance des consommateurs si des mesures correctives radicales ne sont pas prises rapidement.
Le constat du MNE induit une question fondamentale que tout consommateur devrait se poser : les mensualités émises par votre fournisseur d’énergie reflètent-elles réellement votre consommation réelle ?