Retirer de l’argent hors de la zone euro, une opération souvent sous-estimée qui peut se révéler onéreuse, demande une certaine vigilance aux voyageurs français. Quelques réflexes peuvent toutefois aider à minimiser l’impact de ces frais bancaires.
La réalité des frais bancaires lors des retraits à l’étranger
Retirer de l’argent est un geste d’apparence banal, mais qui peut entraîner des surcoûts inattendus lorsqu’il s’effectue hors des frontières de l’Eurozone. Une réalité à laquelle sont confrontés les voyageurs français, particulièrement ceux qui privilégient le cash comme moyen de paiement. D’après une étude du site d’information financière MoneyVox, seulement 5 établissements sur 128 ne facturent pas de frais pour des retraits effectués dans une devise différente de l’euro.
Dans la grande majorité des cas, un retrait en devise équivalent à 100 euros, réalisé le 1er avril 2024, coûterait en moyenne 5,74 euros en frais. Un chiffre qui ne passe pas inaperçu chez les voyageurs, avec 80% des sondés par Wise qui sont conscients des frais supplémentaires à prévoir lors de tels retraits.
Des stratégies pour limiter l’impact des frais bancaires à l’étranger
Une meilleure compréhension du mode de facturation des banques est la première étape pour réduire ces coûts additionnels. En règle générale, les frais de retrait se composent d’une commission proportionnelle ainsi que de frais fixes. Il est donc conseillé de privilégier de moins fréquents retraits de plus grandes sommes d’argent.
Il est également recommandé d’être vigilant à l’emplacement des distributeurs automatiques. Ceux-ci peuvent parfois facturer des frais supplémentaires, en particulier dans les zones touristiques.
Par ailleurs, opter pour le paiement par carte bancaire au lieu de retraits peut générer des économies. Les cartes distribuées par les banques françaises, en général internationales, permettent de payer dans tous les pays du monde. Les frais qui s’y rapportent sont d’ailleurs souvent moins élevés que ceux liés aux retraits de cash. Selon MoneyVox, un paiement de 100 euros effectué le 25 avril 2024 reviendrait en moyenne à 2,90 euros de frais.
Il convient de noter que ces frais peuvent varier en fonction du pays. D’après Wise, l’Argentine, le Chili et la Turquie seraient les 3 pays les plus coûteux en terme de retraits d’argent.
Des options bancaires pour plus d’économies à l’étranger
Si vous préférez malgré tout utiliser du cash lors de vos voyages à l’étranger, sachez qu’il existe des alternatives pour amoindrir l’impact financier des frais de retrait. Certaines banques proposent des options internationales, payantes, qui permettent de jouir de frais bancaires réduits sur les opérations en devise, ou même d’une gratuité. Il est également envisageable d’opter pour un compte courant dans une banque n’appliquant pas de frais pour les retraits d’argent à l’étranger.
Parmi les solutions existantes, on trouve Fortuneo qui propose des paiements et retraits en devise sans frais et sans limite de montant, sous réserve d’au moins un paiement par mois pour éviter les frais de tenue de compte. La néobanque Revolut, avec son offre Standard gratuite, permet de retirer jusqu’à 200 euros par mois sans frais. Chez BoursoBank, l’offre gratuite Ultim autorise un retrait en devise par mois sans frais.
Face à ces options, comment choisirez-vous de gérer vos finances lors de votre prochain voyage hors de l’Eurozone ?