Depuis l’instauration du contrôle technique pour les véhicules de catégorie L, un premier bilan est dressé et alerte sur la situation des voitures sans permis. Ces véhicules semblent présenter des défaillances notables, poussant les experts à tirer la sonnette d’alarme.
Le nouveau contrôle technique
Le 15 avril dernier, un nouveau dispositif a été mis en place : le contrôle technique pour la catégorie L, qui concerne notamment les voitures sans permis. Aujourd’hui, après plusieurs mois en vigueur, un premier bilan est fourni par le organisme Motovision. En effet, près de 50 000 véhicules ont été contrôlés dans l’ensemble des 3000 centres dédiés à cette vérification, permettant alors d’identifier certains problèmes liés à l’entretien de ces véhicules.
La situation catastrophique des voiturettes
Le PDG des centres Autovision et Motovision, Bernard Bourrier, tire la sonnette d’alarme concernant les voiturettes. Selon lui, plus de 30% des voitures sans permis n’ont pas réussi à obtenir l’autorisation de circuler suite au contrôle technique. Pourtant, selon les statistiques, ce taux de rebut n’est que de 19% pour les véhicules légers et de 10% pour les motos. « C’est une véritable catastrophe » alerte Bernard Bourrier.
Ces véhicules sont majoritairement acquis par des parents qui cherchent une alternative aux deux-roues tradtionnellement considérés comme dangereux. Néanmoins, leur manque d’entretien pourrait s’avérer tout aussi risqué, ou même pire. En outre, le coût élevé des pièces détachées freine les propriétaires dans la réalisation des réparations nécessaires.
Le débridage des voiturettes
Le débridage des voiturettes est une autre préoccupation majeure relevée par Bernard Bourrier. C’est une pratique illégale qui consiste à augmenter la vitesse maximale du véhicule pour dépasser celle prévue par le constructeur. Toutefois, leur vérification n’est pour l’instant pas possible, les centres ne disposant pas encore du matériel nécessaire.
Les motos et leurs problèmes de pneumatiques
Bernard Bourrier signale également une autre préoccupation, cette fois-ci concernant les motos de toutes cylindrées: les problèmes liés aux pneumatiques. Les motos affichent un taux de refus de 10% en raison de pneumatiques usés ou en mauvais état. C’est, selon Motovision, le premier motif de refus de validité.
Un contrôle technique nécessaire
Malgré ces obstacles, le démarrage s’avère encourageant pour le patron de Motovision. Selon lui, la majorité des véhicules se sont présentés à la convocation et seuls 5 à 7% de ceux requis manquaient à l’appel. Pour lui, les points soulevés qui entraînent une contre-visite attestent du bien-fondé du contrôle technique. L’obligation du contrôle technique permet de garantir que le seuil de dangerosité n’a pas été dépassé et que le véhicule peut circuler en toute sécurité.
Faut-il alors aller encore plus loin et étendre ces obligations à d’autres catégories de véhicules, tels que les vélos électriques ou trottinettes ? C’est une question qui suscite le débat.