Débuté récemment, le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues est en phase de stabilisation. Avec un bilan mitigé, on aperçoit quelques lueurs d’un bénéfice potentiel pour la sécurité routière.
Analyse des premières semaines
Depuis la mise en application du contrôle technique pour les véhicules de catégorie L le 15 avril dernier, la révolte des usagers semble s’être dissipée. Selon les dires de Motovision, la division dédiée aux deux-roues d’Autovision, ce calme apparent cache une intense activité. En effet, environ 40 000 contrôles de véhicules de catégorie L ont été répertoriés en deux semaines. Pour Bernard Bourrier, PDG d’Autovision et Motovision, cette suractivité justifie « un besoin » réel offert par la nouvelle loi.
Contre-visite : une moto sur dix
Pourtant, malgré la relative tranquillité par rapport aux prédictions, le nombre de contre-visites reste important. La plupart du temps, ce sont des observations visuelles qui sont prises en compte lors du contrôle. L’état des freins, la sonorité et le débridage ne sont pas automatisés. Cependant, selon Bernard Bourrier, le taux de refus tourne actuellement autour de 10%, soit une moto sur dix. Le PDG note que le premier motif de refus concerne l’état des pneus.
Mise en place des centres
Les centres eux-mêmes ont également fait l’expérience de la rudesse du processus d’adaptation. Avant le début du contrôle technique, Motovision disposait de 170 centres, et deux semaines plus tard, elle en compte dorénavant 220 dédiés au CT2RM. L’objectif est de parvenir à 500 centres pour fin juin.
Impact sur les prix et entrée en vigueur
Quant aux coûts inhérents à ce nouveau contrôle technique, chaque centre reste libre d’établir sa propre politique tarifaire. Les tarifs sont cependant communiqués à la DGCCRF, permettant de proposer une carte des prix en vigueur. En parallèle, seul les propriétaires de véhicules immatriculés avant 2017 sont tenus de passer le contrôle technique pour le moment, et ils ont jusqu’au 31 décembre 2024 pour le faire.
La mise en application ce nouveau règlement implique donc un bilan assez complexe à première vue. La nécessité d’un système de contrôle technique dédié aux deux-roues est prouvée par le nombre élevé de contrôles en si peu de temps. Pourtant, la réorganisation des centres de contrôle et la gestion des tarifs restent deux enjeux majeurs de cette nouvelle législation. Le challenge pour ces prochains mois sera donc de trouver le juste milieu, afin d’assurer la sécurité de tous les usagers. Quelles seront les évolutions notables que nous observerons dans les mois à venir?