Nommé un « parc à cacas » par les citoyens, le parc de la Maourine à Toulouse fait face à un problème d’incivilité marquée par des déjections canines. Un dilemme qui pose des questions sur le civisme, la responsabilité et les moyens employés pour assurer la propreté dans les espaces publics.
Une transformation malheureuse
Cher Alexandrine, qui réside dans le quartier Borderouge de Toulouse, ne reconnaît plus le parc de la Maourine, autrefois sa verdure préférée pour se relaxer et profiter de la nature. La période post-Covid a transformé cet espace, non pas par des constructions ou des rénovations, mais à cause des déjections laissées par les chiens, faisant de ce joli espace vert un « parc à cacas ». Les sacs destinés à ramasser ces déchets et les caniparcs mis à disposition ne semblent pas suffisants pour contenir ce problème, signe d’un manque de civisme de la part de certains maîtres de chiens.
La réaction des habitués
Le consensus parmi les promeneurs réguliers est universel : l’herbe verte n’est plus un coin sûr où se détendre. La peur de se souiller en s’asseyant ou en se promenant sur le gazon est une préoccupation constante, même en présence d’espaces dédiés aux canins. Selon eux, chaque personne semble être plus préoccupée par sa bulle plutôt que par le bien-être collectif, contribuant à la dégradation du parc.
Des mesures proposées
Selon Bernard Cholet, président du comité de quartier de Borderouge-Izards-Trois Cocus, des gardiens ou des patrouilles pourraient aider à régler le problème en assurant un meilleur contrôle des chiens non tenus en laisse. Il suggère également des campagnes d’affichage pour sensibiliser davantage les propriétaires de chiens. Cependant, ce dernier marque une opposition vers des mesures trop répressives, comme celles adoptées par d’autres communes. Une approche civique plutôt que punitive serait plus efficace selon lui.
L’engagement municipal
De son côté, Valérie Jacquet Violleau, la maire de quartier, montre un engagement sérieux pour résoudre ce problème. Elle rappelle que le parc de la Maourine, créé en 2003 et étalé sur 14 hectares avec 12 km de chemins piétons, est loin d’être laissé à l’abandon. Les services de la ville assurent une propreté régulière deux fois par semaine et les équipements adéquats sont mis à disposition des maîtres des chiens. Cependant, elle reconnaît l’incivilité existante comme un frein à des efforts collectifs. La municipalité envisage même l’ajout de nouveaux distributeurs de sacs à déjections et la mise en place de patrouilles pour améliorer la situation.
Malgré tous ces efforts et mesures envisagées, la question qui se pose est : Est-ce que cela suffira pour engendrer un véritable changement de comportement de la part des maîtres de chiens ? Et vous, en tant que citoyen, que pouvez-vous faire pour contribuer à ce changement?