La scène se déroule dans la commune de Léguevin en Haute-Garonne où des parents ont décidé de baptiser leur nouveau-né « Jihad ». Dans un contexte marqué par des tensions liées aux terrorismes et à l’extrémisme, ce choix a de quoi soulever de nombreuses questions et inquiétudes.
Un prénom qui fait polémique
La Mairie a signalé au procureur de la République un certificat de naissance portant le prénom « Jihad » qu’elle juge compromettant pour l’enfant. En effet, sa mère lui a donné naissance le 2 août à Toulouse et l’a déclaré à l’état civil en lui donnant ce prénom.

L’affaire est donc entre les mains du procureur qui a le choix de saisir le juge des affaires familiales ou non. Une fois le juge saisi, il pourra acter la suppression du prénom du registre d’état civil s’il décide que ce dernier est préjudiciable pour l’avenir de l’enfant.
Un prénom mal compris selon plusieurs religieux musulmans
Abderrahmane Oumachar, le cofondateur du Centre Toulousain de la Spiritualité Musulmane explique que ce prénom n’est pas mauvais. Son sens a juste été mal saisi et le contexte actuel n’arrangeant pas les choses, ce prénom suscite de l’incompréhension.
Il n’est cependant pas négatif, car il ne signifie pas « guerre sainte », mais il fait plutôt référence à un effort pour accomplir le bien. Le contexte joue donc contre ce prénom en l’affublant d’un sens négatif. S’il était replacé dans son véritable contexte, il ne nuirait en aucun cas à l’enfant.
Le terrorisme ayant pris ce nom comme emblème, le donner à un enfant ne pourrait que l’impacter négativement. En se basant sur une circulaire datée de 2011, on apprend qu’il est interdit aux parents de donner à leurs enfants un ou des prénoms qui, seuls ou associés au nom de famille, pourraient porter préjudice à l’enfant.
Source : Le Figaro