Un professeur de musique de 52 ans accusé de tentative d’assassinat sur son kinésithérapeute, qu’il accuse de l’avoir rendu handicapé, est actuellement jugé. La cour découvre une sombre histoire de vengeance impliquant des tueurs géorgiens au cours de ce procès débuté le 22 avril.
Un enseignant tourmenté par des douleurs dorsales
Sylvain, professeur accompli dans le domaine musical, a vu sa vie se métamorphoser du jour au lendemain suite à une manipulation vertébrale qu’il avait jugée néfaste. Ce patient, depuis lors, relate de douleurs dorsales au point de ne plus pouvoir exercer son métier avec aisance. « Il m’a brisé la nuque », se plaignait-il souvent. Selon lui, son kinésithérapeute appelé Michel serait la source de son handicap et serait donc celui à blâmer pour sa souffrance.
Une vengeance minutieusement orchestrée
Dix ans après avoir été traité par ce kinésithérapeute, Sylvain est déterminé à obtenir justice par ses propres moyens. Les enquêteurs ont dévoilé qu’il aurait orchestré pendant une décennie une revanche contre ce praticien qui, d’après lui, avait causé son handicap. Son plan, mené dans la clandestinité, comportait le recrutement d’une bande de criminels géorgiens. Ces derniers étaient préparés pour nuire à Michel, afin que ce dernier subisse un sort similaire et soit dans l’incapacité d’exercer son métier.
Une tentative d’assassinat manquée
Un certain jour, Michel se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et échappe miraculeusement à la mort. Alors que celui-ci traversait un passage piéton en scooter, une voiture a soudainement accéléré vers lui. Le conducteur était ce « patient bizarre et obsessif » comme le décrivait Michel, qu’il avait rencontré quelques mois auparavant. Cependant, Michel survécut à cet incident, grâce à son casque de scooter.
Fraîchement devant les juges
Depuis le 22 avril, Sylvain et neuf autres personnes complices sont devant la cour pour répondre de leur tentative d’assassinat sur le kinésithérapeute. Le professeur de musique de 52 ans nie catégoriquement avoir voulu le tuer, malgré les charges accablantes qui pèsent sur lui. Lui et sa défense soutiennent qu’il a seulement voulu lui faire subir la même handicap qu’il endure à cause de lui.
Peut-on vraiment justifier une telle action sous prétexte de vengeance ? Que peut attendre un homme qui se dit brisé, résolument en quête de justice mais à la merci du verdict des juges? Cette histoire, à la fois sombre et complexe, pose la question de savoir où se trouve la limite entre justice et vengeance personnelle. Surtout, peut-on se faire justice soi-même sans avoir recours à la loi ?
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