Le vélo représente une solution économique non négligeable pour la santé des Français, générant près de 200 millions d’euros d’économies annuelles sur les dépenses de santé public. L’ étude réalisée sur ce sujet révèle également de nombreux avantages pour l’environnement et l’égalité des sexes, et lance un appel à une véritable politique de promotion du vélo.
Economies générées par la pratique du vélo
L’étude réalisée par une équipe de chercheurs français et britanniques, dont Kévin Jean, Audrey de Nazelle, Marion Leroutier, Philippe Quirion et Émilie Schwarz, s’est penchée sur les économies potentielles générées par l’activité cycliste sur les dépenses de santé. Le résultat est impressionnant : près de 200 millions d’euros d’économies chaque année pourraient être réalisées. De façon plus concrète, ces économies se cristallisent autour d’un constat : pédaler maintient en forme.
Comparaison avec les pays voisins
Lorsqu’il s’agit de pédaler, les Français sont loin derrière nos voisins hollandais. Alors qu’un Hollandais de plus de 75 ans parcourt en moyenne 13,7 km par semaine, un Français de 18 ans et plus n’en fait que 2. Cela met en lumière une sous-utilisation du vélo en France, qui constitue pourtant un formidable outil d’équilibre entre les sexes. En effet, contrairement à la France où les hommes représentent les trois quarts des kilomètres à vélo, la pratique est bien plus équilibrée aux Pays-Bas.
Avantages du cyclisme sur les maladies chroniques
L’étude souligne également les bénéfices de la pratique du vélo sur les maladies chroniques. Grâce aux données de l’assurance maladie, les chercheurs ont constaté que pédaler régulièrement permet de réduire la mortalité toutes causes confondues de 10% chez les adultes. De plus, ils estiment que le vélo a déjà permis d’éviter près de 2 000 décès et 6 000 cas de maladies chroniques chaque année.
Impacts dans le domaine écologique
Outre ces avantages pour la santé, la pratique du vélo apporte également des bénéfices dans le domaine écologique. En effet, un simulation réalisée dans le cadre de l’étude indique qu’un report de 25 % des trajets de moins de 5 km (actuellement effectués en voiture) vers le vélo, permettrait de réduire les émissions de CO2 de 250 kilotonnes par an.
Un encouragement à investir dans le cyclisme
Malgré les bénéfices sanitaires et environnementaux du vélo clairement identifiés, l’étude révèle que cet outil de mobilité n’a pas bénéficié d’investissements à la hauteur de son potentiel au cours de la décennie 2010-2019. La mise en avant de cette pratique pourrait pourtant se révéler hautement bénéfique, permettant de réduire à la fois la pollution de l’air, les temps de trajet et les coûts de santé.
Appel à une promotion accrue du vélo
Au vue de cette analyse, il apparait que les pouvoirs publics auraient tout à gagner à promouvoir la mobilité cyclable dans une perspective à la fois environnementale et sanitaire. Cela permettrait en effet de contribuer à atteindre la neutralité carbone, tout en diminuant les problèmes de santé liés à la sédentarité. En soulevant la question des bénéfices pour les politiques publiques, cette étude invite à une réflexion plus globale sur l’utilité sociale et économique du vélo. N’est-il pas temps de remettre le vélo sur le devant de la scène pour le bien de tous ?