Le groupe de luxe LVMH s’était illustré au début de la crise sanitaire en participant à la mise en place d’un pont aérien et en transformant certaines de ses unités de production en usines de guerre. Aujourd’hui, les efforts se poursuivent sur le terrain financier : renoncement à deux mois de salaire, à une rémunération variable, baisse des dividendes et non recours au chômage partiel. 

Dans un communiqué, LVMH précise que son président Bernard Arnault, ainsi que quatre autres administrateurs du groupe de luxe (Antonio Belloni, Nicolas Bazire, Delphine Arnault et Antoine Arnault), vont renoncer à leur salaire en avril et en mai 2020, et à leur rémunération variable au titre de l’année 2020, un montant fixé au terme de l’exercice en cours. En outre, le groupe ne devrait pas recourir au chômage partiel financé par l’État, afin d’alléger les comptes publics.

La crise financière liée à l’épidémie du coronavirus aura bien sûr « un impact sur les ventes et résultats annuels », le groupe ayant fait face à une baisse de 15 % sur un an de ses vente au premier trimestre (10,6 milliards d’euros), soit un recul de 17 % en données organiques. « On ne peut qu’espérer que la reprise se fasse graduellement à partir des mois de mai ou juin après un second trimestre qui devrait être encore très affecté par la crise, en particulier en Europe et aux Etats-Unis ».

Ce sont par ailleurs les actionnaires du groupe qui devraient contribuer à « l’effort de guerre » à la prochaine assemblée générale annuelle de LVMH. La part des bénéfices attribuée à chaque actionnaire devrait être réduite cette année. Une baisse du dividende, de 30 % au titre de l’exercice 2019, leur sera proposée le 30 juin prochain. Selon le magazine l’Express, le nouveau dividende serait de 4,80 euros par action.

Des efforts financiers bienvenus de la part d’un groupe qui a su par le passé, résister aux crises sociales (Gilets jaunes) et dont le PDG, Bernard Arnault, est aujourd’hui la  première fortune de France, et la troisième fortune mondiale. Le luxe constitue une « valeur sûre » de la Bourse de Paris en temps normal et devrait pourvoir surmonter la crise financière sur le long terme.

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