Depuis que le coronavirus a été déclaré épidémie en Chine, bien avant sa déclaration pandémie mondiale, diverses sources évoquent des traitements miracles parfois dérivés de ceux d’autres maladies. Notamment la chloroquine, qui est à la base utilisée pour soigner le paludisme ou malaria, maladie infectieuse qui sévit et tue en Afrique en Amérique et Asie du Sud. Alors chloroquine et coronavirus : mythe ou réalité ? Après enquête voici ce que l’on peut vous dire à ce sujet.
Les allégations d’un grand ponte de la médecine française à l’origine de la rumeur
Vous ne connaissez sans doute pas le Professeur Didier Raoult, mais il s’agit sans aucun doute de l’une des figures les plus emblématiques mais cachées de la médecine et de la recherche françaises. Et pour sa première incursion au sujet du coronavirus, ce dernier a tenu a souligner le fait que d’après lui et d’après des travaux menés en laboratoire par ses soins la chloroquine, une molécule utilisée pour soigner le paludisme, serait capable de guérir les maladies atteints du Covid-19.
Il n’aura pas fallu plus pour que la toile s’enflamme et que toutes les théories ou les mélanges les plus improbables soient proposés sur YouTube ou Twitter comme moyens de prise en charge et d’éradication du coronavirus.
Une étude qui laisse sans voix
La chloroquine est connue des voyageurs. Puisqu’elle est utilisée en prophylaxie chez ceux qui voyagent en Afrique pour prévenir la malaria. D’après les résultats des travaux menés par le Professeur Didier Raoult dans son laboratoire à Marseille, après administration de chloroquine à des patients malades, seuls 25 % d’entre-eux étaient encore porteurs du virus au bout de quatre jours de traitement.
https://www.youtube.com/watch?v=fcNRmALkpTA
Des résultats stupéfiants mais douteux
Bien que les résultats de son étude soient tout à fait exploitables sur le plan scientifique, les confrères du Professeur Raoult ont tout simplement balayé d’un revers de la main ses conclusions. Ceux-ci ne le prennent d’ailleurs pas au sérieux, malgré le fait qu’il soit un spécialiste reconnu et réputé des maladies infectieuses tropicales émergentes.
Du coup chloroquine ou pas chloroquine ?
La réponse à cette question est assez difficile à produire. En effet pour qu’un médicament soit approuvé et attesté comme en mesure de soigner une maladie celui-ci passe des séries de tests rigoureux. Et cette phase prend du temps. Parfois des mois, au pire des années. Temps matériel que n’a pas pu avoir le Professeur Didier Raoult puisque l’épidémie a été déclarée en janvier 2020.