Le 31 janvier prochain, le Royaume-Uni sortira officiellement à 23 h 59, de l’Union Européenne. Non pas pour se rattacher à un nouveau regroupement étatique régional, mais pour juger seul désormais de son destin. Cette sortie plus qu’officielle intervient alors que des voix s’élèvent pour dénoncer l’accord conclu entre Londres et Bruxelles, qui serait plus bénéfique pour le Royaume-Uni et donc son premier Ministre Boris Johnson, qu’à Bruxelles. Nous faisons le point.
Pourquoi cela fait grincer des dents ?
C’est un gros pari politique qu’a pris Boris Johnson en annonçant boucler au plus tard le 31 janvier 2020 la sortie actée de son pays de l’Union Européenne.
En effet, après 3 élections législatives et presque autant de Premier Ministre à la tête du Royaume, le Brexit était encore de l’ordre de l’utopie alors que le référendum qui a conduit à la sortie du pays de l’UE a été voté à une large majorité depuis 2016. Nous en parlions d’ailleurs ici même.

Et parmi les points d’achoppement entre les deux parties, on notait notamment la situation et le devenir de la Frontière entre les deux Irlande et surtout le devenir même du Royaume-Uni après le Brexit. Car vous devez savoir que, l’Ecosse qui elle a adopté la monnaie unique européenne comme devise nationale fait partie intégrante de la famille européenne et même de la zone euro. Et la sortie du Royaume-Uni de l’UE rétablit upso facto les barrières physiques virtuelles entre l’Europe et l’Ecosse. Ce qui n’arrange guère les affaires du pays nordique, dont l’essentiel des revenus émane du commerce avec l’Europe.
Or cette situation quoique folle est également préjudiciable pour le Premier Ministre britannique, qui doit désormais composer avec deux possibles sécessions de la part de l’Ecosse, et probablement de l’Irlande du Nord.

Le vent de crise qui a secoué l’administration britannique durant le chemin vers le Brexit aura dont fini par pousser les européens à faire une fleur à Boris Johnson, qui sort presque indemne d’un combat perdu d’avance.
Un magnifique cadeau aux britanniques
En effet au lendemain du Brexit, la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande ne sera tout simplement pas rétablie. Les droits de douane ne seront quant à eux, non plus rétablis. Malgré le fait que l’Irlande du Nord fasse partie du territoire douanier du Royaume-Uni et la République d’Irlande, de celui de l’Union Européenne.