Le feuilleton politique qui secoue l’Union Européenne ne semble pas prêt de s’arrêter. Après une folle semaine de tractations aussi bien à Londres plus précisément à Westminster, qu’à Bruxelles en vue de l’établissement d’un plan de relance ou de report de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union, c’est finalement la seconde option qui a été choisie. Le Brexit est reporté au 31 janvier 2020. Ce qui laisse à Boris Johnson et compagnie 92 jours pour boucler le dossier le plus brûlant de l’histoire politique moderne du Royaume-Uni.
Le Brexit reporté à 2020
Hier en fin d’après-midi, le Président du Conseil Européen, Donald Tusk, a annoncé par voie officielle et même sur les réseaux sociaux la nouvelle. Les 27 pays membres de l’Union Européenne, à l’exception bien-sûr de la Grande-Bretagne sortante, ont décidé d’accord au Royaume un moratoire en vue de sa sortie de la première union économique et monétaire du monde.
The EU27 has agreed that it will accept the UK's request for a #Brexit flextension until 31 January 2020. The decision is expected to be formalised through a written procedure.
— Charles Michel (@eucopresident) October 28, 2019
Dans le tweet de Tusk l’on apprend notamment qu’il s’agit d’une décision adoptée à la quasi-unanimité. Et ce dernier annonce également qu’un document formel adressé à l’administration britannique sera pondu dans les jours à venir, afin de faire valoir ce que de droit.
La grande-bretagne… à quoi joue-t-elle ?
Alors qu’elle a initié elle-même le processus de sortie de l’Union Européenne, il semblerait que la Grande-Bretagne rechigne à trouver un cadre légal via lequel sortir. Toutes les tentatives de l’ex-Première Ministre Theresa May ont été infructueuses. Celles de son successeur Boris Johnson ont partiellement été couronnées de succès grâce à la hargne de ce dernier qui a littéralement outrepassé l’autorité des Thories.
En représailles les parlementaires britanniques ont bloqué la votation de son accord. Demandant un examen approfondi de ce dernier. Au sujet bien-sûr de l’épineux dossier de la frontière irlandaise. Boris Johnson plus que jamais renforcé par ses multiples victoires menace de provoquer des élections législatives anticipées. Celles-ci devraient se tenir le 12 décembre prochain.
S’il est réélu, il jouira de la pleine légitimité pour conduire un Brexit pur et dur, avec ou sans accord, ou tout bonnement sans l’aval tacite de la chambre des représentants britanniques.