La politique Israélienne est à bien des égards similaire à celle de la Grande-Bretagne. A ceci près qu’au Royaume-Uni, règne une Reine, et qu’en Israël siège un Président dont les pouvoirs sont réduits. Alors mandaté par Reven Rivlin le président de la République d’Israël pour former un gouvernement d’union au lendemain des législatives de septembre dernier, Benyamin Nétanyahou qui est empêtré dans divers dossiers judiciaires a annoncé hier en fin de soirée renoncer à cette charge après avoir échoué à rassembler la classe politique israélienne.
Benyamin Nétanyahou baisse les bras
Acculé de toutes parts, fustigé par la quasi-totalité de la classe politique de son pays, le Premier Ministre Israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé hier via un communiqué officiel, avoir averti le Président Reven Rivlin de sa décision de renoncer à former un nouveau gouvernement d’union nationale. Et donc de facto, de briguer un nouveau mandat au poste qu’il occupe depuis un bon moment déjà.
« Il y a peu de temps j’ai annoncé au chef de l’Etat que je renonçais à former un gouvernement », a expliqué M. Nétanyahou dans son adresse à la nation. Cette décision intervient après que ce dernier ait échoué au bout de 28 jours, à former un gouvernement d’union avec des partis adverses.
Dans l’impasse
Suite aux législatives du 17 septembre dernier, le Likoud, parti de Nétanyahou, remportait 55 sièges du parlement. Contre 54 pour la formation politique Bleu Blanc menée par l’ex-commandant des forces spéciales de Tsahal (l’armée israélienne NDLR) Benny Gantz. Aucun des deux partis ne réussit lors du vote à remporter les 61 sièges lui garantissant la majorité et la charge formelle de former un gouvernement.
Nétanyahou qui occupe le poste depuis pluus de 10 ans maintenant, et qui pour information a battu le record de longévité à ce poste en Israël, cède la place à Benny Gantz qui dispose à compter de ce jour 28 jours pour former un gouvernement.
Désormais sans poste officiel, Nétanyahou s’expose à divers ennuis judiciaires. Dont des affaires de corruption et de prévarication.