En marge d’un événement très prisé organisé hier en fin de soirée en Chine, Huawei a levé le voile sur deux nouveaux smartphones. Ceux-ci viennent meubler un catalogue déjà tout à fait fourni et qui ne manque pas de référence. Malheureusement, si les Huawei Mate 30 et 30 Pro sont de puissants smartphones qui aguichent le regard, ce n’est pas seulement leur prix assez élevé qui plombera les ventes. Il faudra en effet cette année composer avec l’interdiction du marché nord-américain. Mais aussi français.
Puissant, monstrueux et cher, voici les Huawei Mate 30 et 30 Pro
Huawei a introduit avec ses Mate 30 et Mate 30 Pro les premiers processeurs mobiles dotés de 16 coeurs. Il s’agit du Kirin 990. Si celui-ci est assez puissant pour faire tourner des applications sur ordinateur, les utilisateurs ne pourront malheureusement pas en profiter. Du moins pas dans l’immédiat.

Malheureusement pas disponibles en Amérique ou en France
En mai dernier l’administration américaine mettait sur liste noire Huawei et 70 de ses filiales. Dont Honor.
Cette interdiction faisait suite aux accusations d’espionnage industriel et même d’espionnage et collecte massive de données de clients américains et européens par Huawei au profit du gouvernement chinois. Cette mise sur liste noire interdit donc à Huawei de commercialiser ses produits aussi bien matériels que dématérialisés, sur le sol américain et canadien. Et pire encore, la firme chinoise n’a même plus le droit d’entretenir des partenariats ou des relations d’affaires avec les entreprises américaines. Dont Google, Microsoft…

Conséquence, Huawei peut se servir d’Android (qui est sous licence open-source) mais pas du Play Store ou des programmes tels que Gmail, YouTube et compagnie qui font partie intégrante à la base du système Android. Tous ceux-ci sont la propriété de Google. Or Google est une entreprise américaine, basée aux Etats-Unis.
La firme a également pris la décision de ne pas proposer son smartphone en Europe. Continent dépendant en tous points des technologies et applications de Google.
Et Huawei n’est pas près de sortir la tête de l’eau
Pour contourner les blocages US, Huawei a eu la bonne idée de développer secrètement HarmonyOS, un système d’exploitation polymorphe capable de s’exécuter aussi bien sur tablette, montre connectée, ordinateur ou smartphone, et même sur un serveur.
Rebelote, HarmonyOS n’en est qu’à sa première version bêta. Le système n’est absolument pas prêt à remplacer Android, Windows et consort.