Depuis son entrée en récession l’Italie n’a connue que de rares périodes apaisées en politique. En effet, la situation catastrophique du pays portée par une dette colossale et un recul de son industrie ont fragilisé l’économie du pays et facilité l’instauration de mesure d’austérité de la part de Bruxelles. Egalement en proie à une crise migratoire, l’Italie semblait avoir un gouvernement et une administration solides suite à l’accession au pouvoir de Giuseppe Conte et de ses cadors dont fait partie Matteo Salvini.
Suite à une motion de censure comme cela est courant en Italie, Giuseppe Conte le Président du Conseil Italien vient de démissionner de ses fonctions. Nous acheminons-nous vers une nouvelle crise politique ?
Pour mettre fin à l’agonie
« J’interromps ici cette expérience de gouvernement. J’entends conclure ce passage institutionnel de façon cohérente. J’irai voir le président de la République pour lui présenter ma démission ». Voici en substance les mots employés par Giuseppe Conte au Sénat italien où il annonçait il y a quelques minutes à peine quitter ses fonctions de Premier ministre. Il annonça dans la foulée qu’il rencontrera le Président de la République italienne afin de lui présenter sa démission.

Conte a principalement expliqué sa décision par le fait qu’il souhaite tourner la page et « mettre fin à l’agonie » dont est victime l’administration italienne depuis plusieurs jours désormais, sur fond de crise et tensions migratoires.
D’où naît cette nouvelle crise politique en Italie ?
Il faut bien se situer car la politique italienne est assez complexe. Le 8 août dernier, le leader du mouvement politique la Ligue, orientée extrême-droite, déclenchait les hostilités en accusant notamment les membres du parti M5S avec qui ils forment une coalition au pouvoir, de freiner voire empêcher mes baisses d’impôts ou le lancement des grands chantiers en Italie.
Le tout couplé à l’actuelle crise migratoire que vit l’Italie aura suffi à balayer le semblant d’administration qu’elle avait si bellement vu émerger il y a un an à peine.