Des centaines de résidents sont descendus dans les rues d’une ville frontalière mexicaine pour protester contre l’arrivée de milliers de migrants qui tentaient de se rendre aux États-Unis. Ils ont exhorté les migrants à quitter Tijuana, au sud de la Californie.
Les migrants font partie d’une grande caravane d’Amérique centrale qui veut se rendre aux États-Unis en passant par le Mexique, où ils veulent demander l’asile. En réponse à leur arrivée, le Mexique et les États-Unis ont renforcé la sécurité de leur frontière. Le maire de Tijuana, Juan Manuel Gastelum, a déclaré qu’il s’attendait à ce que le nombre de migrants arrivant dans la ville au cours des prochaines semaines atteigne 10 000.
Une situation devenue ingérable
Selon le maire de la ville, ils ne sont pas prêts pour accueillir un tel nombre de migrants. Les abris de la ville sont déjà submergés par les migrants. Les autorités locales ont ainsi demandé l’aide du gouvernement.
Voici les détails de cette nouvelle en anglais :
Les paroles de M. Gastelum ont été saisies au vol par le président américain Donald Trump. Selon le maire de la ville, ils sont mal préparés pour gérer autant de migrants. De même, les États-Unis sont dans la même situation, a-t-il ajouté.
Le sentiment anti-migrants se développe
Le sentiment anti-migrants était observé dans les rues de Tijuana. Les manifestants ont crié que c’étaient des envahisseurs et qu’ils doivent sortir du pays. Esther Monroy, 58 ans, a déclaré qu’elle craignait que le nombre de migrants rassemblés dans la ville n’entraîne la fermeture du poste-frontière par les États-Unis.
Elle a expliqué que la plupart d’entre eux dépendent des entreprises qui vont et viennent de l’autre côté de la frontière. S’ils le ferment, ce sera la faute des migrants, a indiqué Monroy. Par ailleurs, tout le monde n’a pas protesté contre les migrants. Une manifestation, beaucoup moins importante a également eu lieu pour soutenir les nouveaux arrivants, qui affirment fuir les persécutions, la pauvreté et la violence dans leurs pays d’origine.