Nous vous parlions la semaine dernière de l’histoire de cette élue LREM séquestrée par sa famille, qui projetait de la marier de force en Algérie avec un homme choisi par ses parents. La jeune femme avait profité de la présence des forces de l’ordre (venues pour une histoire de bagarre) afin de s’enfuir. Son frère, deux de ses oncles, ainsi que son père ont été arrêtés et devaient être jugés hier jeudi 2 août.
Le tribunal accepte le renvoi du jugement
Le renvoi de l’affaire a été demandé afin de permettre à la défense de la famille de mieux se préparer. Selon l’avocat des accusés, les 10 jours laissés constituaient un délai trop court pour la préparation d’une affaire d’enlèvement.
Les quatre hommes devraient être, en effet, jugés pour rapt et menaces de mort à l’encontre de Mounia Haddad. Ces derniers souhaitaient l’empêcher de se marier avec son compagnon Slimane Menaa, avec lequel elle entretient une relation depuis le lycée. La victime et son compagnon (représentés par leurs avocats) ont préféré ne pas venir à l’audience.
Le parquet avait demandé à ce que les quatre hommes restent en détention provisoire afin de protéger Mounia Haddad de sa famille et de la pression que cette dernière souhaitait exercer sur elle. Cependant, cette demande a été aménagée pour devenir un contrôle judiciaire strict.
Forcée de participer à sa propre dot
La famille de l’élue avait déjà entamé les démarches pour marier de force Mounia Haddad en Algérie. Ils ont ainsi préparé une dot, que la jeune femme aurait elle-même financée. Ainsi, l’ex-fiancé de la victime aurait déjà touché une coquette somme, avec laquelle il aurait acheté une voiture.
Pour faire plaisir à sa famille, Mounia Haddad avait déjà accepté de se rendre en Algérie au printemps dernier. En revenant, elle n’avait pourtant pas cédé et avait déclaré qu’elle se marierait avec le fils de harki Slimane Menaa. La famille s’est ainsi sentie trahie et a commencé à faire pression, jusqu’à l’enlever fin juillet.
Mounia Haddad devrait se marier le 10 août, sûrement sans sa famille. Elle ne reverra cette dernière que le 27 septembre, lors du procès.