Il y a 40 ans, Michel Cardon a été condamné pour de la prison à perpétuité. Âgé aujourd’hui de 67 ans, il a été reçu par des experts en janvier 2018. Ces derniers sont formels, Michel Cardon n’est plus dangereux et semble avoir été « oublié » par la justice française : « aucun projet d’exécution de peine n’a été imaginé à son sujet ». Son avocat demande la grâce présidentielle, dans une lettre envoyée à Emmanuel Macron le 12 février 2018.
Condamné pour le meurtre d’un voisin
40 années en arrière, Michel Cardon et un ami ont décidé de cambrioler la maison d’un voisin. Le cambriolage a mal tourné et le voisin a été tué. Le duo est reparti avec un maigre butin à l’époque : 200 francs et quelques objets sans grande valeur. Lors de leur procès, la peine de mort avait été demandée, mais la prison à perpétuité a été la sentence retenue. Maître Morain, actuel avocat de Michel Cardon, a écrit dans sa lettre au président : « Je vous demande solennellement […] d’user de votre droit de grâce au bénéfice de M. Michel Cardon, détenu au centre de détention de Bapaume (Pas-de-Calais) sous le numéro d’écrou 7147 depuis 40 ans, 3 mois et 14 jours ». Cela fait plus de 20 ans que Michel Cardon pouvait demander à bénéficier d’une liberté conditionnelle.
Un état de santé préoccupant
Maître Morain explique également dans sa lettre avoir été choqué la première fois qu’il a rencontré Michel Cardon : « Il avait une barbe qui lui mangeait le visage, la bouche tordue après un AVC, des difficultés d’élocution du fait de problèmes cardiaques, il est sourd d’une oreille, a une cécité partielle… » Il ajoute également que son client n’est plus dangereux, voire qu’il semble « éteint par cette trop longue détention ». Actuellement, une association du Val-d’Oise étudie la possibilité de l’accueillir et de l’accompagner s’il venait à sortir de prison.
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