Petit archipel de 36 iles situé entre le Qatar et l’Arabie Saoudite, le Royaume de Bahreïn apparaissait encore il y a peu comme le parent pauvre du tourisme international dans la région. Pourtant ce secteur ne cesse de se développer depuis le début de la décennie. Entre 2016 et 2017, ce sont 5,6 millions de touristes qui ont visité le Royaume, soit une augmentation de 14 %. En 2016, la part du tourisme dans le PIB non-pétrolier a progressé de 37 %. Selon les prévisions, les revenus liés au tourisme devraient avoisiner 1, 5 milliard de dollars en 2020.
Le pays repose sur une structure multiethnique affirmée, notamment de par la composition de sa population (on compte plus de résidants étrangers au Bahreïn que de Bahreïniens) ou de sa culture, héritière d’une longue histoire témoignant des interactions entre les traditions et les infrastructures modernes. Ces dernières années, elles se sont multipliées pour permettre la transformation du pays en destination touristique. A Manama, la capitale, des infrastructures touristiques luxueuses (palaces et autres hôtels 5 étoiles) se sont développées et côtoient désormais les gratte-ciels du centre-ville, dont les tours jumelles du Bahreïn World Trade Center. Le pays a été le premier de la région à accueillir une compétition sportive internationale, le Grand Prix du Bahreïn en 2004. Depuis, l’évènement s’est répété tous les ans à l’exception de l’édition de 2011. La dernière a attiré 93 000 visiteurs, un véritable succès pour un pays qui compte seulement 1 millions 300 000 habitants.
Le Royaume ne brille cependant pas que pour sa course automobile. En effet, les acteurs locaux du secteur touristique cherchent de plus en plus à mettre en valeur l’histoire du pays. Deux sites sont entrés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le premier, en 2005, est Qal'at al-Bahreïn, un site archéologique datant d’environ 2000 ans avant notre ère. En 2012, c’est le patrimoine perlier du pays qui a été consacré à l’UNESCO. D’autres sites sont en attente de cette reconnaissance comme la réserve des îles Hawar (petit archipel au sud de l’île principale), ainsi qu’un vaste site funéraire antique. Les autorités culturelles du pays ont d’ailleurs voulu mettre cet héritage en avant l’an passé, déclarant 2017 comme « Une année d’archéologie ». Ces efforts ont été récompensés en 2017 lorsque que la seconde ville du pays, Muharraq, a été désignée capitale de la culture islamique pour 2018 par l’Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture.
En 2016, Bahreïn était présent dans le top 10 CN Traveler des meilleures destinations pour les expatriés. L’an passé, le pays est cette fois nommé meilleur lieu pour vivre et travailler en termes de qualité de vie selon la communauté d’expatriés InterNations.